vendredi 25 janvier 2013

Lettre de Rolando à Vladimir*.


Mon cher Vladimir. J’ai l’honneur de t’écrire pour te demander si tu pouvais libérer les Riot…
-Gilou !... Je ne m’en sors pas. Faut que tu m’aides. Ben oui, pour une lettre.
-J’arrive Rolando. Une lettre pour quoi ?
-Pour Vladimir POUTINE !
-Holà, Rolando. Tu y vas un peu fort. On n’écrit pas comme cela à Monsieur Vladimir POUTINE.

-Et pourquoi je te demanderais de m’aider, Monsieur mon Gilou ? Je sais qui est POUTINE.
-Mais on revient au : pourquoi faire ?
-Pour un service, Monsieur mon neveu ! C’tte blague.
-D’accord. Explique !

Et mon gentil Rolando PANEZI, 84 ans et demi révolus (le 7 décembre 2012) qui se serait pris de pitié pour des jeunettes. Mais, pas n’importe lesquelles.
-Tu dis: les Riot-Puppets ! C’est quoi cette blague ! D’abord, c’est les Pussies-Riot.

Les Riot-Puppets de Rolando étaient ces fofolles qui avaient mis le boxon dans une église russe. Des nanas avec certainement un QI de femmes.
-... dis-donc ! C’est quoi cette histoire de QI. Et en quoi le quotient intellectuel de ces jeunettes pourrait-il nous intéresser ? Et puis, je te trouve particulièrement misogyne !
-Monsieur Rolando, monte ses grandes juments ?
-M’enfin, Gilou, je suis sérieux. L’affaire est grave. Arrête la déconne ! S’il te plaît !
Rolando, n’est plus patient. Il n’aime pas les médecins, encore moins l’humour de son ami Gilou, là !

-Je t’explique. Ces filles que tu dis fo-folles, elles ont fait des bêtises. Mais trois ans de bagne pour avoir manqué de respect à l’Église, aux fidèles, à la religion, c’est beaucoup. Non ?
-Si tu le dit. D’un autre côté, faut comprendre les juges. Ils… comment dire… ils sont comptable de la paix civile. Imagine en pays musulman, c'est la lapidation !
-On est d’accord, là-dessus. Mais, on s’en fout. C’est pas notre problème.
-J’aimerais bien te compren...
-Pour comprendre, il faut commencer par écouter. Et ce n’est pas ton fort.

-Ces petites poupées… russes ? Évidemment qu’elles sont russes ! Et qu’est-ce qui te fais rire ?
-Ben, mon Rolando, tout le monde sait que les poupées russes sont les unes dans les autres et que…
-... et allez, mon Gilou ! Il ne manquait plus que la minute salasse. T’as pas fini, non ? Et puis, cela ne nous concerne pas, non ? On peut continuer, oui ? Donc, ces poupées, ces jeunes filles russes, elles ont fait de grosses bêtises. On les a puni. Mais trop, c’est trop. On commence la lettre ainsi :

Très cher Monsieur Poutine… Ça fait obséquieux ? Alors…  Cher Vladimir POUTINE... C’est mieux, hein ? 
J’ai toujours aimé votre grand et beau pays. Ah! la Russie. La Russie éternelle ! Du temps de Georges MARCHAIS…
  
 -Gilou, on peut parler de Marchais, non ?... Peut-être pas, mais, j’avais ma carte au Parti. ...ma famille, mes amis, mes voisins, étions tous au Parti Communiste Français. C’est vous dire si nous aimions la Russie soviétique...
-La Russie n’est plus soviétique depuis longtemps ? Et alors ? La France n’est plus une monarchie. Ni un empire. Et mon grand père, je m’en souviens bien, adorait littéralement Napoléon 1er. Et mon…
-Napoléon 1er et les russes ? Rolando, le souvenir est impérissable mais, ne pousse pas trop !
-Qu’as-tu contre Napoléon ? Quel homme d’État ! L’Empereur ! Tout comme Poutine. Voilà, c'est dit !
-Rolando, pour nous oui. Mais, Moscou qui brûle, et autres joyeusetés napoléoniennes… tu sais que les russes…

-Je continue : … nous aimions la Russie soviétique. A la ligne.
C’est avec tristesse que j’ai appris que la perestroïka avait marché couci-couça. Mais, ainsi va la vie et s’écrit la grande marche de l’Histoire de votre Grand, Beau et Noble Pays. 
-C’est beau, hé, Gilou ! Tu crois que Vladimir va aimer  ?
-J’en sais rien, Rolando, mais si ça le fait rire, alors tu as toutes tes chances. Continue, pépère.

Très cher Monsieur VLADIMIR. Je n’écris pas pour vous faire rire mais pour vous demander un tout petit service que, même si vous ne pouviez pas me le rendre, ben ce ne serait pas bien grave. Sauf pour vous.

-Ben, oui, faut que je lui explique à mon ami Vladimir. S’il ne peut pas me rendre un tout petit service, c’est qu’il n’a aucun pouvoir. Et ce serait dommage qu’il s’en rende compte par cette lettre.
-Rolando, tu ne trouves pas que tu pousses le bouchon un peu loin ? Ne te moques pas de POUTINE !
-Mais, je ne me moque pas de Vladimir, mon ami.

Rolando est quelqu’un de gentil mais, je le répète, il n’aime pas la contradiction. Et la patience…

... Sauf pour vous. Sauf pour vous. Attends, attends… Non ! Ah, oui. Il se trouve présentement, en vos camps, des jeunes filles qui ont fauté. Elles ont été condamnées à 3 années de rééducation. A cet âge, le travail, c’est bien quand ça rapporte pour soi. Mais, ce travail-là ne rapporte même pas à votre Très Grande et si Belle Russie Eternelle.

-Comment trouves-tu mon style, Gilou… beau ? Ah, tu trouves que j’écris aussi bien que toi ? 
-Continue comme cela, mon Rolando que j’aime et tu verras que ton ami Vladimir se fendra d’une jolie réponse en remerciement. M’enfin, Rolando, le nom de tes protégée c’est les Riot-puppets. Tu sais ce que cela signifie ?
-Elles se feraient appeler les encornés farcis que cela ne m’intéressait pas plus. Il s’agit de privation de liberté, cher ami. Alors, le nom de ces filles, on s’en tape. Faut se réveiller, mon loupiot. 
-Se réveiller : « les poupées émeutières », ça, c’est un joli nom, Rolando. On dit quoi ?
-On s’en fout ! Donc, la Russie Eternelle… l’avions déjà dit.

Très cher Vladimir, votre amabilité irait-elle jusqu’à faire élargir ces demoiselles pour la plus Grande Gloire de notre Chère Russie Eternelle ?
-Elargir, Gilou. C’est le bon mot ? Oui ? On dirait un gros mot. Pourquoi pas rétrécir… bizarre !

Très Cher Camarade POUTINE, personne ne m’a fait de cadeau à Noël. Et la fête de la Nativité se déroulera en Janvier dans ton pays, ce gentil petit frère de la France. Alors, quel cadeau !… Si tu savais le plaisir qu’il me ferait. Je te remercie, mon cher Vladimir.
Mon Gilou et moi-même t’embrassons affectueusement, à la manière de ton si beau pays,  ton nouvel ami, Rolando (et son pote Gilles).

À le Vigan le 1er janvier 2013.

Ndlr : les Pussies-Riot ont été libérée avant la Noël 2013. Grand merci Vladimir pour ce cadeau. M'enfin, entre-nous, tu pouvais t'organiser pour t'y prendre plus tôt, hein, mon pote, non ? Mais, merci du fond du coeur, Rolando qui t'aime.

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