samedi 13 juillet 2013

C'est Beau Paris. Interview*!


Ndlr : L’entretien prévu entre l’Auteur de "C’est beau Paris" devait se tenir en nos Cévennes. Celui-ci n’ayant pu se déplacer, et Gilou refusant de sortir de son pays viganais-suménois, René BOUSCHET a bien voulu accepter d’aller en Belgique interviewer Patrick P.

L’entretien se  déroule dans un petit café de la vieille ville de… en Belgique, où Patrick P. nous a donné rendez-vous. Tout de suite, disons que j’ai été très agréablement surpris : j’étais en retard et Patrick m’a accueilli comme si de rien n’était. Dès l’abord, le Monsieur vous met à l’aise :
-Voulez-vous que l’on se tutoie ? Cela facilitera l’entretien.
-Je vous en prie.
Patrick P. refuse toujours que l’on donne son nom. Pour la simple raison que l’écrit qu’il a commis (ses propres mots) est œuvre de jeunesse. Une amusette. Sans plus.

-C’est Beau Paris ! Est-ce une histoire réelle ou pure œuvre d’imagination ?
-Je n’ai fait que changer les noms car certains des protagonistes sont toujours vivants. Je ne me suis amusé qu’à grossir certains traits, comme celui du bistrot ivrogne, un ami à mon père. Il faut encore savoir que j’ai montré cet écrit à tous les protagonistes de l’histoire et que cela les a beaucoup amusés. Sauf en ce qui concerne le Docteur Camels, décédé depuis longtemps. Et sa sœur que je n’ai pu retrouver.
Au fait, le voyage à la Réunion de Rolando et Christine à été offert par ce couple que je décris au restaurant et qui s’en va à la Centrale de Melun. Et ils ont bien gagné au Loto. Vrai de vrai.

-Pourquoi n’as-tu pas montré la beauté de Paris ? On la cherche dans ton écrit. Et on ne trouve que des noms de stations de bus, des noms de rues et leurs mensurations… pourquoi ?
-Bonne question. Je trouve que le nom des rues est tellement beau qu’il n’y a pas besoin de les enjoliver par quelque description qui aurait alourdi le texte.

-Tu fais mourir Isabelle et Conrad vers l’âge de 100 ans. Pourquoi, de 1968 à 1997 n’avoir pas continué le récit. Et pourquoi avoir achevé Parfait le 27 juin 1997 ?
-Disons que Conrad, à son retour d’Indo est devenu pote avec mon père. Ils étaient tous deux ouvriers et se sont rencontrés au bistrot. Et comme tu connais mon père, il est très liant. Donc, je te disais que la vie de Conrad, je l’ai connue par papa : un peu l’Indo, le travail d’ouvrier, le bistrot… D’abord. Et puis, Conrad, je l’ai toujours appelé tonton, depuis tout petit.

-La, tu me racontes d’où vient l’histoire : de ton père. C’est exact ? Mais, mais de 1968 à...
-Je connaissais tonton Conrad. Mais je ne savais rien de l’histoire de Parfait. Rien. Mon père, non plus ne connaissait rien. C’est en allant pécher dans la Seine que j’ai rencontré Lucien, le clodo qui m’a raconté une histoire à dormir debout. C'était l’histoire de Parfait : sa naissance, la déchéance du Docteur, le quasi-meurtre de la mère de Parfait, l’Indo. Pourtant, je n’avais pas fait le rapprochement avec Conrad.

-Ce rapprochement, à quel moment ? Tu peux nous dire ?
-Un soir, en 1970 ce me semble. Conrad et Isabelle dinaient à la maison. Et je me souviens avoir raconté que je connaissais un poivrot se disant médecin, Lucien. Mais que ça m’étonnait, vu qu’il était plus doué à la pêche et à biberonner. J’ai gardé l’histoire de Lucien pour moi. Par contre, ce qui m’a fait tiquer c’est que Conrad tentait de me tirer les vers du nez, du genre : « ce type, il est connu. Paraît qu’il raconte plein de conneries ! Docteur, tu parles ! »… 
C’est là que j’ai su que Lucien me racontait l’histoire de Conrad, sans compter que tata Isabelle disait toujours à son homme : « Parfait, mon Chéri !» à propos de tout et de rien.

-Donc, tu n’as que la naissance de Parfait et l’Indochine. Il te manquait le reste.
-Oh, pour le reste, j’y suis allé franco avec tonton Conrad. Et il m’a tout raconté…
-Mais l’empoisonnement de sa mère… Tu dis quoi ?
-Quel meurtre ? La mort de sa mère a été mise sur le compte de la suffocation. C’est tout !
-Tu arrêtes ton récit en 1968. Pourquoi ?
-A partir du mariage de Parfait et d’Isabelle, le couple sera absent de longues années. Et je n’ai commencé à écrire l’histoire qu'en 96, même si, de temps à autres, papa recevait des cartes postales d’Afrique avec de très beaux timbres que je les collectionnais, surtout ceux des anciennes colonies, plus ceux de la Libération, et Conrad le savait.
Pour répondre à ta question, René, je n’ai jamais su réellement pour l'Afrique mais, pour le Rainbow Warrior coulé en 1985… c’est bien ça, non ? coulé par nos services secrets à Oakland, eh bien, Conrad a dit à papa que c’était sans aucun doute l’action des nageurs de combats. Il a même donné les initiales du Commandant Maffart.

-Tu penses que Conrad et l’Afrique, et ses talents de légionnaire auraient pu intéresser quelque Service ?
-Je n’en sais rien. Mais Conrad et Isabelle ne parlent pas beaucoup. Sauf pour dire qu’ils étaient coopérants dans des projets concernant l’agriculture, le reboisement, la mise en eau de vastes territoires semi-désertiques. Attends… un jour, j’ai montré à tonton Conrad une photo d’affreux avec Bob DENARD. Un type barbu, appuyé sur une canne lui ressemblait.
-C’est pas toi, ici, tonton? Sa réponse a été :
-Ben oui… on dirait. Mais, ce n’est pas moi. Tu vois, il est trop grand. 
Mais, je n’en étais pas convaincu et nous en avons discuté avec mon père qui trouvait la ressemblance frappante. Surtout pour la canne. C’était la sienne. Un modèle spécial. Mais on n’en a plus parlé.

-Tu n’aimerais pas faire la suite ?
-De : C’est Beau Paris ? Tu sais que je vis en Belgique. Et pourquoi pas : « C’est Beau Bruxelles ! » avec Parfait au Congo. Oui, l’ex-Congo belge ? Ce serait marrant. C’est à voir… Oui, Conrad avec son FAL, organise son petit groupe de combat d’affreux jojos, son Isabelle à ses côté, armée de son GP 35. Oui… c’est une idée. Mais, non. Non. C’est une histoire terminée, excuse !

-Penses-tu nous apporter un autre manuscrit ? Après une Storia Importante !
-J’ai bien quelque petits écrits, des nouvelles. Je les laisse à mes héritiers qui verront. Concernant « una Storia Importante », l’écrit est de mon Père Rolando PANEZI (son nom d’auteur). Je n’ai fait que corriger les fautes. Comme tu n’es pas sans savoir, papa a des dons pour raconter les choses. C’est une des raisons de son amitié avec Gilles. Il est certain que si mon père avait pu bénéficier d’une scolarité épanouie, il aurait été écrivain. J’en suis convaincu.
Donc je n’ai fait que corriger les fautes d’orthographe. C’est tout.

-Rolando dit que tu es co-auteur…
-Non. Mon père est gentil. L’écrit est bien de sa main. Que de sa main.
-Dernière question : Pourquoi seulement 17 épisodes de c’est Beau Paris ?
-Bonne question. Que j’ai posée à Gilou. Il a toujours eu des problèmes avec les intervalles. 20 épisodes auraient été mieux. Comme les 20 arrondissements de Paris.

Et si tu nous faisais les trois derniers « arrondissements », pour le fun ?
-Et si... Mais, non. Dans tout écrit, il faut laisser « l’échappement » final au lecteur. Evidemment que, si par le blog, tu avais des retours, des demandes, ce serait à voir. Merci, René. Et donne le bonjour à Rolando et Gilou.

Amitiés de Bruxelles-xelles ce mercredi 10 juillet 2013.

 PCC : René BOUSCHET.
                             
Ndlr : texto de Patrick P. l'auteur de C'est Beau Paris ! reçu ce 13.07 qui s'étonne que René ait "oublié"ses remerciements concernant les illustration du texte. Nous demande d'ajouter.
 

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