samedi 6 juillet 2013

Flore, mon bonheur* !


C’est l’été, Flore ! 

Quelques nouvelles de nos amis dont, certains partis en Australie, d’autres au Canada voir la famille, et quelques autres partis en Russie. Le troupeau amical, en masse, restant cévenol.
Ma Fannie, encore en vadrouille dans ses  humanités me laisse beaucoup de temps. Libre de me faire… 
Ah, j’oubliais : Rolando a survolé la maison de son fils avec l’autogyre de Jacques. Et, comme le dit si bien Rolando :
-Il me faut arriver à cet âge pour avoir autant d’amis. C’est incroyable. Ce qui est incroyable, c’est que Rolando, ce titi parisien de 85 ans nous fait la joie de son amitié.

Le 2 juillet, journée vadrouille. Avons accompagné Mary-Ann à la gare pour l’Australie (voir Dam River, Madam, d’avril), puis direction Carnon-plage faire de la bronzette. Peu de monde pour un après-midi ensoleillé. Maillot de bain pour Rolando, trop de vent, eau froide. Ce n’est que partie remise. Mais, ce plaisir du sable qui colle à la peau, qui entre partout…
Oui, mais non ! Pas assez de vieilles pour Rolando. Trop de jeunes. D’accord, ça éclaircit le regard, mais, pas assez de femmes plus mûres. Dites-nous tout : doit-on dire mûres, vielles ou matures ? Je ne sais. Mon Dieu, que cette langue française est impossible.

Ca va mal. Ma complémentaire n’est toujours pas réglée le 6 juillet alors qu’elle tombait chaque trimestre un 1er. La crise s’installe. Non, non. Pas pour toi, Hollande. Ni pour Cahuzac…
Vous vous êtes intelligemment mis à l’abri du besoin. Pas vrai, bon Chirac ? 30.000 euros de retraite par mois. Seulement 10.000 euros imposables (si je dis une connerie, qu’on me le signale. Je ferai le correctif et les excuses, pépère).

Américo toujours égal à lui-même, en gentillesse. Pierrot aux vieux vélos et puces mais qui ne veut pas dire quand il ira bricoler chez mon ex-femme… Vous constaterez avec nous que le Pierrot, rancunier se paie des magrets qu’on lui a volés et le Gilou fatigant encore et toujours à son blog,
Et puis, Rolando aux pastis de l’amitié, René dans la nature avec Ulysse, son chien et ses carnets à dessins, Anne-Marie dans sa famille en Australie…

Quant à nos femmes? Mais, je vous remercie, elles vont bien.
Mathilde toujours aussi belle. Un soleil, mais lui n’est pas trop de la partie. Le 2, beau temps. Le 3 juillet, il a plu dans la nuit. Temps gris toute la journée.
Ce 4 juillet, j’ai couru 6km sur l’ancienne voie ferrée le matin puis monté l'après-midid par le chemin de grande randonnée au dessus de Pont d’Hérault vers Castanet, pour ensuite 4km de course. 15 bornes, quoi.
J’oubliais. Ma 309 Peugeot-Simca (27 ans depuis le 7 mai), plaquettes de frein à changer à l’avant. La voiture sur cric. Obligé de démonter les plaquettes pour aller les commander. Il y aurait 3 modèles possibles chez les vieilles Peugeot, des modèles Citroën. Il faudra aussi penser à graisser légèrement le piston de l’étrier car une plaquette sur deux n’est pas usée !
Mais que Dieu nous préserve des vielles voitures…

Je suis en train de me fabriquer une guitare électrique. J’ai acheté deux micros de Gibson à un gitan sur les puces, à Lunel. 25 euros les deux. J’ai un manche de guitare électrique en trop. Je languis de la voir finie. Faut que je fabrique le chevalet. Et surtout rigidifier le corps de la gratte. J’ai ma petite idée là-dessus.
Je suis content d’avoir été sur les bancs de l’école française, comme Gérard. Si la guitare ne se désaccorde pas, cela prouvera la réussite du système que j’utiliserai. Je vous en ferai part si cela fonctionne.
Ce n’est pas pour rien qu’on m’a appelé mécanicien casse-tout quand j’étais petit.

J’ai rencontré le 1er juillet Flore. Disons plutôt que c’est elle qui m’a reconnu alors que je faisais des courses avec Rolando et Ann-Mary au Super-U du Vigan (encore une pub gratuite. Pensez à moi, saint Super-U, je vous prie). Parce que les enfants changent physiquement, pas nous, elle m'a reconnu.
-Tu es bien Gilles ? Et à sa filleb: Tu vois, c’était mon éducateur. Il y a 31 ans… J’étais petite.

Le temps de remettre Flore du frère et de la grand-mère rigide qui en avait la garde. Le père n’était plus présent. Et l’oncle a été ignoble. 
C’est bon de voir que cette môme qui avait à l’époque 8 à 9 ans s’en est bien tirée. Toujours aussi joyeuse.
Flore ressemblait tant à sa mère, décédée jeune. Elle a été prise en grippe par la vieille grand-mère qui en avait la charge et qui l’aimait pourtant, mais qui avait peur  que l’attachement qu’elle en aurait porterait malheur à sa petite fille, comme à sa mère qu’elle avait tant aimée. Et qui était morte…  Voilà pourquoi, elle semblait préférer le petit-fils.

-La grand-mère nous a quittés l’année dernière !
Elle était peut-être dure mais elle s’est bien occupée de ses petits-enfants, et dans des conditions difficiles. Rien que d’y penser… Et moi qui n’ai jamais pu tirer une phrase à cette vieille qui ne faisait que dire oui ou non :
-Madame, il ne faut pas punir votre petit-fils. Il aime venir me voir !
-Il a volé à l’école.
-Il ne vole pas. Il emprunte mais oublie de rendre. C’est tout !
Et ce que je disais était vrai. Par exemple, nous retapions des vélos. Il venait au Service lorsque je n’étais pas là et «cempruntait » mes outils. Que j’avais peine à récupérer. Mais le gosse avait 10 ans.
Bon, quand c’était une clef de 13 en triple exemplaire, je la lui laissais…
-Jeannot, faut me demander pour les clefs. Mais Jeannot ne demandait jamais. C’était ainsi. Eh, alors ? Oui, eh alors !

Et moi, tout en parlant avec Flore, je me reprochais de n’avoir pas pu consacrer plus de temps à la famille. Le boulot d’éducateur en milieu ouvert est difficile, ingrat, insatisfaisant. J’ai fait ce que j’ai pu. Et Flore se souvenait, attendrie, des sorties, des crêpes, de la colonie de vacance…
Et moi qui n’arrivais pas à éponger tout le travail. Et, rien que d’y penser, une tristesse infinie me saisit. Fallait faire des choix.

Honnêtement, je suis ravi que Flore m’ait reconnu dans ce magasin (plus de Pub gratuite). Pendant un long moment, nous avons oublié le monde, Rolando et Mary-Ann, elle et moi tout à notre bonheur de ces retrouvailles.
J’ai eu l’impression de retrouver une de mes gosses. Et la retrouver chargée de famille, quelle joie.

Ma chère Flore, tu m’as fait grand bonheur ce 1er juillet. Parce que, tu le sais, tous les mômes de l’Aide Educative en Milieu Ouvert (AEMO) dont je me suis un tant soit peu occupé font partie de ma vie.
Embrasse ta petite famille et à nous revoir. 

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