dimanche 14 juillet 2013

Un Tour de Cochons*!


Deux champions cyclistes, dans le cadre de la médecine sportive et du contrôle antidopage du tour de France, voilà nôtreVirenque, drogué à l’insu de son plein gré et son alter ego, le Jalabert, éclatant de bonne foi qui pense qu’il aurait peut-être été... mais ne peut jurer de rien. 

S'ils se teignaient les cheveux et pourquoi ? 
-La lutte anti-dopage sur le Tour est une rigolade. Un amusement ! Un baise-couillons !
-Pas d’accord, René. On a fini par coincer l'Armstrong. 
-C’était bien joli de lui enlever ses Maillots. Depuis le temps. Et pour les donner à qui, Gilou ?
-Mais les donner aux seconds qui ont été lésés.
-Et qui te dit que, du second à la Lanterne Rouge, ils sont tous propres ? A qui le maillot du vainqueur ? Armstrong se disait clean, lui. Remember ! Jalabert aussi… Bon, Jalabert et Virenque ne savaient pas ! A ce qu’ils disent.

Les travaux d’Hercule (*). Trois semaines incroyables et, tous les jours effectuer un des travaux d’Hercule à monter le Ventoux plus vite qu’une mobylette, l’Alpe d’Huez idem, les Pyrénées à fond les manettes, pour recommencer le lendemain à la même vitesse, avaler trois cols de 1ère catégorie d’affilée. Incroyable ! T’as vu ces champions, René ?
-A l’insu de son plein gré ? Quand tu vois Virenque et Jalabert dans leurs œuvres, eux qui ne savaient pas qu’ils étaient dopés, au moins pour le mont Ventoux, ces locomotives brûlaient bien du charbon. Tu l’as dit : incroyable. Menteurs. Tous menteurs !
(*) Hercule se dopait-il au nectar, la boisson des dieux ? Rien de nouveau en ce bas monde. 

Mon café ! Où est mon café ? Et ma cigarette ! Au matin, il me faut mes 4 tasses de café pour me sentir bien. Ah, je regrette ma première cibiche qui me faisait tourner la tête. Dommage d’avoir arrêté de fumer, oui !
Tiens, j’ai même connu un chirurgien-dentiste qui ne travaillait que légèrement ivre. Vrai de vrai et, aulcun joyeux buveur qu’on plaçait de temps à autre en désintoxication ne pouvait commencer sa journée sans avoir picolé du vin dans un verre bien culotté parce que jamais lavé. Disons que bouche bien rincée au rouge évite tous tremblements. 
Et l'on raconte même que la drogue permettrait de se dépasser en devenant plus puissant et  résistant. Et, que pour l’intellect, le café y en a bon.  Ce serait un anti-cancer. 
La drogue dure aussi ? Euh… peut-être pas. Ni les piqûres des coureurs.

L’alcool conserverait les fruits en bocaux. Ratatinés, les fruits et les grands soiffards, ceux qui ont encore et toujours la pépie à 50 ans. Ils en paraissent 90, tout au moins, et les coureurs, à leur retraite lorsqu’ils y arrivent ont de ces tronches.

Nous voulons d’inhumains exploits de nos sportifs, des chronos incroyables enchaînés jour après jour, sur trois semaines et sous le soleil de juillet, les vents contraires, les froids d’altitude et les descentes à tombeau ouvert. Alors, pourquoi refuserions-nous à ces athlètes un peu de drogue, seul aiguillon qui peut satisfaire notre part d’exultation d'amoureux du Tour de France, d’excitation démente pour une petite poussette au train et dans les côtes ? 
Ah, pouvoir toucher le cul des champions pour mieux participer à la liesse...
Mais, pensez un peu à nous, les spectateurs, amateurs de la Grande Boucle. Bons dieux de la Route, que diantre, dopez-vous. Et d'importance. Octroyez-nous de ces Tours épiques, époustouflants, haletants.

Nous voulons notre Campionissimo, et ce roue dans roue des duels Anquetil-Poulidor.  Et nous vibrons, et nous prions Jésus, Marie, Joseph pour notre Poulidor, l’élu de notre cœur.
-Allez, Poupou. Vas-y ! On t’aime !
Mais non. Encore deuxième. Mais, quelle étape ! J’en ai encore des frissons, depuis le temps.
Etaient-ils chargés, nos coureurs des temps anciens ? 

Et puis, qu’importe la dope qui permet au premier de régner en survolant le Tour. Et au second d’avoir tout osé pour détrôner le premier. Et ainsi de suite jusqu’au dernier qui aura réussi, tant bien que mal, à suivre un train d’enfer imposé par les organisateurs et que la drogue pousse aux cadences infernales. Car, sans la drogue, la Lanterne Rouge n’aurait pas réussi à se maintenir dans la course en danseuse  mais assis dans la voiture balai. 
Lanterne Rouge c'est encore la gloire. Alors…

Pour une fois, une fois seulement, pour une fois, une fois quelquefois (*), les derniers seront les premiers. A se charger comme tout le monde !
Alors, les Champions de la Petite Reine ayant imploré l’Olympe, l’oracle sans appel : veux-tu obtenir des facultés surhumaines, toucher aux Cieux? Alors, aide-toi et la Faculté t’aidera. Mais, chut. 
(*) eh oui, nous osons Monsieur Jacques Brel…

Les Modern's Gladiateurs du Tour se dopent. Soit. Mais, ils ne peuvent être enfermés dans les culs de basses fosses d’arènes d’où on ne les sortirait qu’à l’occasion de Courses cyclistes. La drogue, autorisée, mettant tous à égalité, pourquoi pas ? Il s’agit bien de légaliser le hachich, l’herbe étant plus verte chez-nous, qu’on se le dise !

Un vrai sportif n’a que faire des contrôles de l’Agence anti-dopage, et des gendarmes de France, eux-mêmes contrôlés par tous les flics européens. Le sportif ne se drogue pas, même pas à l’insu de son plein gré. Pas vrai Virenque ? Toujours d’accord, Jalabert ?
Nous n'avons rêvé qu'un instant. Mais, il se lèvera toujours un dealer sur le Tour de France pour reprendre le flambeau, un médecin du sport qui se pique de faire avancer la science des simples pour les simplets… 

Alors, un sportif voudra réclamer sa piqûre. Et, dès qu’un sportif réclame, on assiste à la course au surpassement du moi pour, à tout le moins, égaler la puissance développée sur le pédalier du premier drogué venu. Freudien, quoi ! C’est ainsi et pas autrement.

Imaginons le Tour Grand Croix de la Légion d’honneur au premier, en lieu et place du maillot jaune. Le second, Commandeur. Le troisième Officier… et tous les autres seraient Chevaliers de l’Ordre.
Même la Lanterne Rouge, couleur du Ruban. Voyez qu’ils y avaient pensé dès les débuts du Tour. La lanterne Rouge, en rouge décoration.

Evidemment, qu'à choisir entre se charger pour figurer sur le podium, à la rigueur finir Lanterne Rouge, et une décoration, la tentation est extrême et tout le monde n’est pas le Christ, non.
-Et tu choisirais quoi, René, la décoration ?
-Moi ? Me balader avec Ulysse, mon chien, le long de la riviera cochons. Tu n’aimerais pas nous concocter un Grand Tour de Cochons, dis ? Rigole : ils sont déjà tous positifs. Avant le départ. Imagine le Virenque-cochon à pois rouges, et l’Armstrong-cochon en jaune, piqués aux hormones et antibiotiques à l’insu de leur plein gré.  Et demanderions à maman-coche si son vétérinaire ne pourrait pas doper, après ses bébés et dans la foulée, nos gentils footballeurs. Au secours, v’la Augias !

Allons et osons un dernier conseil… et si les épreuves du Tour de France étaient moins du domaine de l’exploit des dieux de l’Olympe mais plus de celui des hommes, des sportifs de la Petite Reine avec des étapes plus courtes, plus faciles l’épreuve en serait-elle moins passionnante ? Hein, René ?

-Tu me la bailles belle, cher Candide. Sir Dope deviendrait persona non grata ? C’est pas gagné.
-René, espérons, veux-tu ? Tous seraient à égalité ! Et sans triche.
-Prends conseil auprès d’Armstrong, qui n'a jamais été dopé, à ce qu’il jurait, et de Virenque qui l’était à l’insu de son plein gré et de Jalabert qui ne sait s’il l’a été. Tous dopés, décorés de la Légion d’Honneur, premiers en tout. Et meilleurs menteurs. Consternant.
-Tu estimes le combat perdu d’avance contre la dope, cette prostituée cachée en la caravane du tour ? Que pour arriver dans le Sport de haut niveau, peu importe les moyens ? C’est à désespérer, René. A en pleurer !

Mais, que le Tour de France est beau. Et que la dope nous ennuie. 14 juillet 2013, sale temps car il pleuvra des décorations sur nos sportifs...

Armstrong, tu peux te la garder, ta Légion d’Honneur, Monsieur le grand champion cycliste.
Parce que, pour finir sur le Podium, faut demander à la Providence un petit coup de main, et ceux qui ne l’ont pas demandée ont été drogués à l’insu de leur plein gré !
A ce qu’ils disent, tous ! Gros menteurs, va.
Va te couper* et teindre les cheveux, vilain.
*Ce n'est pas dit en bon français sauf si, comme Gilou, tu te coupes les cheveux tout seul !

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