lundi 26 août 2013

Aaah ! la première fois* !


Et peut-être qu'elle les aime bien longs !?... 
Comme les articles de Gilles !
Beaucoup de femme disent, et on se demande si elles sont sincères :
-Moi ? Jamais la première fois !
J’écoute, songeur et je pense que la chose est bien curieuse.

Les hommes, volontiers hâbleurs, eux...
-Je la vois juste et je me la tire. Ouais, ouais, la première fois. Je te jure ! Dans l'ascenseur. Tu croiras pas.
Ben, non. Je ne te crois pas ! 
Et pourtant, va savoir. Les hommes sont si cru et si menteurs. Mais, je ne jure de rien, puisqu’ils le disent. Mais, si c'était vrai ? C'est qu'elles nous mentiraient, ces belles. Et pourquoi nous raconter des craques ? Pour nous laisser accroire...
-Mais, je suis sérieuse !... Moi !

Parce que faire l'amour la première fois, c'est être une Marie-couche-toi-là ? Ok, ok ! La deuxième fois fait plus sérieux ! Ah, l'enfant de Marie, la deuxième fois elle nous fait sa rosière.
Moi-même, j'ai connu des garces, des rapides, que dis-je des plus que vilaines qui auraient refusé de faire l'amour la première fois. Surtout avec moi. 
Avec mes copains, c'était à voir...

J’ai connu une dame qui me disait, coquette, n’osant s’offrir à l’homme qui se la reniflait d’importance :
-Quand on se connaitra mieux. Peut-être !
Je n’ai jamais voulu la connaître et conclure, pour tout l’or de l’Inca.

Une autre, à la 111ème fois, ou était-ce la 112ème fois aurait été d’accord. Plus moi. Je la voyais moins désirable à force d'attente. Enlaidie, envieillie, mesquine, son babil me mettait mal à l’aise, toujours à parler de pognon, de maison, de décoration, de meubles-ci, de meubles-là, de son veuvage, du mari extraordinaire décédé. J’avais fini par l’éviter, elle.

Parce qu’enfin, à force de vouloir se connaître, tout bêtement, on se marie. Mais, quand on finit par s'estimer à sa juste valeur, il est temps de divorcer, ce temps de l'éloignement plus que nécessaire, ce temps de la respiration vitale. Non ?

Mais, oui ! A tant humer notre partenaire, on finit par ne plus le sentir. Quand à l’entendre, le voir, l’aimer, ô Dieu ! Et l’attendre, le languir, la frustration vous le rend moins désirable, beau, intelligent, généreux, rigolo, attendrissant. Il vous gave. 
Pas vrai, René ? Enfin, je parle pour moi.

Moi, je dis que la première fois, au débotté, c’est génial. Tu ne penses à rien, ni à hier, ni à demain, ni à partager ton pain que tu as envie de manger seul. Surtout pas avec elle pour la voir mâchonner, chipoter, et merde, qu'elle est moche quand elle mange et parle la bouche pleine. Comme les cochons. Comme un cochon !

On n’est pas copain, que diantre. Personne n’aime partager, ou si peu sa part d’humanité.
Pourtant, quel souvenir que cette belle inconnue qui t'aura accordé ses faveurs, que ce soit à la première ou la énième rencontre.

Dommage que les inconnues ne demeurent souvent belles que tant que tu les espères ardemment dans ta couche et qu'elles ne font pas trop de chichi pour t'y rejoindre, sans penser au mal. N’est-il pas ?
Quand elles en sortent, c'est une autre histoire parce qu'alors on se demande parfois : mais pourquoi ont-elles sauté à pieds joints dans mon lit à notre première rencontre ? Elles auraient pu attendre un peu, tout de même ! 

Oui, elles auraient dû attendre au moins la seconde fois. La première, cela fait un peu saute-aux-prunes, et c'est d'un vulgaire ! Vous en êtes d'accord ?
Et pourtant, merci à toutes ces nanas qui ont bien voulu partager ma couche, la première fois, comme cela, sans penser à mal. Mais en pensant bien, vraiment bien à elles. Merci.
De le Vigan le lundi 26 août de l’An de Grâce 2013 pour prouver à René que je peux faire un texte très court. Mais que, en bon cévenol, je préfère l’endurance. Et les textes longs.

Le dessin à René BOUSCHET (R&B) : Désolé, chéri ! Pas la première fois !

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