jeudi 9 janvier 2014

Dinde en décembre, Noël en prison - 2


On a voulu s’insurger, vitupérer contre l’hebdo Minute. Mais, Christiane, que je sache, on ne vous a pas traité de guenon-ministre, d’abord parce que cela n’existe pas. Ni de singe.  Revenons plutôt, ma chère, à l’Assemblée Nationale. Notre député aurait dû lancer notre cock-a-doodle-doo anglais, ou le cocorico bien français, ou encore le kukuruku allemand ou pour finir le chichiriqui italien  en européen  car il en avait le droit. En ce cas, il n’y aurait pas eu d’insulte. 

Farcissons la dinde de Noël d'un doigt expert dans le là où je pense de l’oiseau de la  nativité. Farce en  châtaignons bien calibrés. Bien durs. L’oiseau le mérite. Quand à ce veau, ce boucasse de parlementaire (asse renforce le bouc), quid de son immunité ? Alors, pourquoi s'offusquer d'une ridicule gamine et de peaux de bananes ? Offrez à cette vilaine un cadeau de Noël, puis, courez en l’église Saint Sulpice… mieux, à Notre Dame de Paris et, d'un cierge énorme, rendez grâce à Dieu par un chant de louanges.
Une beuglante reprise en cœur sur toutes les places médiatiques par nos musiciens journaleux du vent, dans ce hurlement de mort au racisme bien franchouillard, schizophrène… En oubliant que la France éternelle est xénophobe, tant qu’elle n’a pas assimilé l’autre, pour l'indifférencier.

C’est pourquoi, Madame le Ministre, disons aussi que vive Elle et Minute dans le pays des mille et un poids et mesures inutiles à la Hollande. Et que cette pastorale de Noël nous transporte, nous détournant de votre politique baroque. Le peuple, par ma voix, vous le déclare solennellement : le loufoque est frappée d'indignité nationale et ne peut justifier Léonarda et Dieudonné à la fois ?
Vive le Crazy-turkey-circus. Mais, sans les dindes, quel dommage… Et espérons pour bientôt la loi sur le diamètre des châtaignons pour le croupion de la dinde de Noël ! Ensemble, nous pousserons, doigt bien huilé.

Un Ministre a été chahuté. Et on crie au racisme. Et, alors ! Moi-même, j’aimerais que l’on m’insultât… que l’on me lançât tous noms, tels ceux de bougnoul (le petit bougnat, noir de charbon), bicot (biquet) petit-gris (escargot), 99 (en météo, indéterminé, indifférencié, brouillard, invisible), raton (petit rat). Même café-crème… et ma Fanny, vivement qu’on la traite de Grande Zohra (comme De Gaulle), de mouquère (comme ma mère, Fatima). Et mieux, ma Fanny, saluée d’un joyeux "sale pute à bougnouls"… Savez-vous, du haut de votre toute puissance ce qu’est le racisme qui frappe un petit, un sans grade, un exclu ? Et le racisme institutionnel ? Meuh non !

Lorsque Hollande vous offrit la superbe livrée de serviteur de l’Etat, il savait ce qu’il faisait. Votre personnalité, tant controversée, montre à l’évidence que vous êtes une femme d’action et de conviction que rien n’arrête. Superbe d’intelligence. Vous avez été indépendantiste et vous êtes noire. Ce n’est pas pour être au zinc des bistrots du peuple que Hollande vous a choisie. Vous êtes son paratonnerre…  Alors, acceptez la foudre !

Vous m’étonnez, chère Christiane. Boiteuse, le moindre Daumier vous peindrait en canard bancal du gouvernement. Noir, à la rigueur… Vous me diriez: un canard, on a envie de le mignarder. Pas un singe. Et vous auriez raison. C’est ainsi… A la réflexion, un ouistiti-cheese, peut-être...

Minute n’a pas commis l’impair du député imitateur. Singe et malin s’adressent au Ministre, genre uniquement masculin et donc, par essence, trivial (le genre surtout). Ce sont les académiciens qui sont sexiste. Comme tout mauvais serviteur, vous avez été tancée par votre maître «très colère», le peuple.
Minute ne devrait pas vous inquiéter. Seul, l’hebdo Elle en vous posant sur le même piédestal que la Rachida DATI, devrait vous alerter sur votre politique socialiste, à la Sarkozy.

Et quand je songe à la petite môme agit-prop et aux garanties exigées des couples adoptants, que l’on voit un tel père, prévoyez en amusement un permis à points à toutes procréations. 
Non... je ne le crois pas, Christiane. Un tel projet existerait ? Pas possible !

Désengorger les prisons ? Non… Impossible ! Nos geôles sordides, sont bondées. Vous diriez :
- Monsieur mon Gilou… on ne peut désengorger. Je veux bien mais je ne peux point. Si  je lâchais du lest, Hollande serait mécontent : les 20.000 détenus de trop qui encombrent nos prisons s’inscriraient à Pôle Emploi. Et voyez l’embellie sur le chômage d’octobre, soufflet qui retombe... 

Dinde en décembre, marrons en élections qui aussi retomberont. Chère Ministre de la Justice… et si, pour Noël, dans toutes les prisons de France on sacrifiait une dinde. On l’appellerait Hallal, nom de nom de dinde ! Et puis, un petit geste de votre part serait bienvenu dans le gourbi des cellules françaises.
Parce que, voyez-vous, insulter un ministre qui ne fait pas son travail, c’est si français. Alors, fustiger un serviteur de l’état qui n’en mène pas une rame, cela me réjouit le cœur et l’âme.

Trop de Singes et de Poules, commencent à gaver. Que la Dinde visite nos détenus, Ma’ame le Ministre. Et qu’on la mange. Pour ainsi justifier de votre action. Ainsi réconfortés, vos embastillés vous remercieront par ce Thanksgiving qui tant semble vous manquer.

Au Vigan, ce jour de novembre 2013, disons : Au boulot, les feignants, que diantre.
PS : Nous avons reçu ce texte des singes du Zoo de Vincennes : «Ménie, remerciez de notre part l’hebdomadaire Minute qui a fort bien parlé de nous. Précisons que nos guenons n’ont jamais, au grand jamais, tenu de rôle prépondérant dans nos sociétés, sauf chez les bonobos. C’est pourquoi, l’adresse de l’humaine gamine sur les épaules de son papa ne pouvait viser que nos cousins gorilles protégeant le corps de Christiane». Paulo, gardien, sous la dictée des singes.

A suivre...

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