samedi 8 mars 2014

Vigilante au Café* de l'Amitié ! - 2


Ménie, se sentant peu concernée par certain courrier me charge de répondre à sa place, après correction de mes fautes d’orthographe.
- Et puis, Gilou, que notre bon Maire mette de l’eau dans son pastis, et qu’il se débrouille.

Lettre à Ménie : Excusez-moi, Ménie mais, comment fait Gilou pour sortir autant d’âneries en si peu de mots ? Dire qu’un Policier municipal se fait offrir des double-pastis au bistrot, mais c’est ignoble. Tout d’abord, aucun policier à la Mairie n’a de bistrot favori*, vous pouvez vérifier. Facile de se moquer de Policiers municipaux en charge de votre sécurité… Parce qu’au jour de la difficulté, qui sera bien content de trouver un bleu ? Qui ? Le Gilou.
*Ndlr : effectivement, pas de détail: tous les bistrots sont leurs favoris ! 

Le comble est de laisser entendre que nos uniformes seraient piliers de bars. Votre blog commence à ressembler, à s’y méprendre, à un torchon.
Sachez que nos missions sont d’utilité publique dans l’intérêt général. Alors, pourquoi nous dénigrer pendant que nous luttons pour être mieux perçu des populations, raison qui motive l’interdiction de la fréquentation de tous débits de boisson, sauf pour raisons professionnelles ?
(Ndlr : interdiction toutefois permise aux cadres ! Comprenne qui pourra !).

Sachez, pour votre gouverne, que le brigadier municipal que vous avez surpris accoudé au comptoir de votre bistrot favori ne faisait que son travail, travail délicat qui ne lui rapportera qu’une retraite ridicule de 900 euros par mois. Est-ce décent ? Et ne devrions-nous pas avoir les mêmes droits que nos collègues de la Police nationale ?
(Ndlr : tous officiers hantent les bistrots de France, des curés aux pasteurs et aux juges, des gendarmes au commandant de l’Airbus, tous fréquentent mon bistrot favori en aube, robe, toge ou uniforme. Pour travailler, Monsieur de la Bolice… travailler tout simplement !).

Apprécier le blog de Rolando est une chose mais, de vous à moi,  et sauf  votre respect, Madame, n’estimez-vous pas que le Gilou a poussé à la roue ? Serait-il, lui aussi, bourré ? 
                     Amicalement, Yvon de la Bolice.

Réponse de Gilou : Un bleu municipal ne fréquentant pas un débit de boisson, où avez-vous vu celà ?
Ceci dit, l’exception française faisant la règle, si j’étais victime d’un malaise dans mon bistrot favori et que l’agent Vigilante s'y trouvait à se reposer d’avoir trop bu, ce qui est un travail comme un autre, l’utilité publique serait patente quand bien même il me dégueulerait dessus, en me sauvant la vie.

      Mais, dites-nous comment peut-on courir après les malfrats perché sur un tabouret de bar, accroché plus qu’accoudé au comptoir pour ne point chanceler, sirotant des pastis gratis en racontant, des heures durant, des conneries qui m’amusent personne? Justifiez-vous, Vigilantes !
Evidement qu’un buveur de pastis boit plus d’eau que d’alcool, je vous le concède, mais enfin, les bistrots ne sont pas encore nos viganais griffouls*, et les policiers municipaux leurs fontainiers.
*Griffouls, griffes : fontaines publiques.
 
      Répondons à cette idée de collégialité, Monsieur de la Bolice. Aucun Policier national ne considère le municipal comme faisant partie de la Tombâ-tombâ, la vraie, l’unique. Quand bien même auriez-vous une identique dotation en bâtons, vous ne seriez qu’un ersatz de police. Alors, si à l’occasion de raouts bien arrosés, certains vous sortent ce discours en guise de consolante, n’en croyez pas un mot :
- Mais, oui, collègue. De vous à moi, pas normale cette différence ÉNORME voulue par le pouvoir.
Derrière votre dos, de moi à vous, à la Police Nationale, que ne dit-on pas :
- Ils ont raté le concours d’entrée à la Bolice Nationale. C’est ÉNORME… Pas notre faute.

      Si j’ai été outrancier, communiquez-le comme à votre habitude à la gendarmerie* qui diligentera une enquête de voisinage : un bleu joue-t-il à cache-cache avec Monsieur le Maire dans les bistrots viganais ? Si Gilou était encore une fois poursuivi pour outrage à agent, alors, de tous débits de boisson de France, de tous postes de police et de toutes Mairies et gendarmeries s’élèvera un rire ÉNORME qui, en ces temps de crise, sera bienvenu, bienfaisant car apaisant.
*La Gendarmerie Nationale assurera, en l’affaire, parfaitement l’enquête. Que nul n’en doute.

      Oh, que n’aviez-vous bien lu mon article sur "le paradoxe des Polices" portant l’accent sur la nécessité d’intégrer ou de dissoudre votre Service. Ah, voyez-vous, boire ou lire pour me bien saisir, il faut choisir, Vigilante. Mais, qu’il est cornélien, ce choix.

      Parlons de vos retraites, Monsieur de la Bolice, pourquoi tout vouloir : réputation, gratuité du pot de l’amitié, labeur peu harassant et retraite dorée. Je serais Maire, je vous défalquerai tout ce temps perdu à conter fleurette aux jeunes et jolies mamans à la sortie des écoles et à leurs jeunes filles en fleurs, les lycéennes.

      Eh, oui ! Nos Vigilantes effectuent les mêmes missions deux fois moins cher que la Police nationale. Même service rendu, même respect, même paye, même retraite... Et, pourquoi ne pas les transformer en milices, VALLS ? C’est gratos, pépère !
Dans la foulée, glissons un joli pétard en ceinturon à ces presque miliciens, pétard tant désiré qui les encombrera de son poids. Ah, pouvoir faire le cador*, s’exhiber…
- Regarde, comme il est gros mon pétard, mon ami, mon poteau !
- Peut-être… mais celui de ma copine est plus gros et plus beau. Eh oui !
*Cador : celui qui parade fièrement. On se demande pourquoi, hein Vigilante !

      Mais, pourquoi ce titre du "Café de l’Amitié" ? Simplement parce que j’ai décidé qu’à chaque fois que j’irai au bistrot, je paierai un café de plus, à offrir à un inconnu. Si c’est pour qu’il se transforme en verres-tube-double-pastis pour certains fainéants que je ne nommerai pas ici, je ne comprends pas le but de la manœuvre. Serait-ce un détournement d’amitié par la transformation alchimique du petit noir en gros jaune pour un grossier qui travaille à faire du gras ? Dites-nous, Vigilante Yvon !

      Un chef de la Communale faisant du renseignement bourré-collé au bar, dégustant ce bon pastis qui rend méchant… pendant que je l’observais et que je tapais mon texte sur « le Paradoxe des Polices »… À se pisser de rire !
Croyez-le, je me suis littéralement, pissé dessus ! Ah, il est des plaisirs qui vous consolent de bien des misères.

      Garde à vous, monsieur le Brigadier municipal que je n’insulte votre si bel uniforme, lorsque, accoudé à la barre du bar... cela vous rappellera le bon vieux temps de votre :
- Vous avez de la chance que j’ai mon uniforme… que vous n’avez pas voulu enlever (1) à mon expresse demande. Vous aviez préféré vous cacher, péteux, par devant* le juge du TGI qui m’a condamné à 3 mois de taule avec sursis pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, agent qui sortait sagement bourré-collé de son bistrot favori. Et du mien.
*Pardon... derrière, plutôt !

      Pour valoir ce que de droit, cher brigadier Vigilante de la Communale. Zorro.
Bernardo aussi? Bon, ben... Bernardo et Rolandi aussi.   
                                     ___________
(1) Dimanche 16 mars à 10h58. Dernière minute. Américo me signale que ne pas avoir "tombé" la chemise ou l'uniforme ne signifie en aucune façon ne pas avoir "tombé" le pantalon. 
Merci, Américo, de cette remarque fort juteuse. Gilou, ton po-pote !

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