samedi 29 août 2015

En France, la Police fait peur


En France, à tous contrôles de la Gendarmerie ou de la Police, le citoyen lambda, celui qui n’a rien à se reprocher sursaute, surpris, comme si le respect de la loi que l’autorité exige des citoyens ne pouvait qu’être inspiré par la peur. 
Etrange pays que celui dans lequel la paix publique ne peut s’appuyer sur la bienveillance du gendarme et du policier. Oui, étrange pays, mais est-ce si important ?

On me traitera de paranoïaque. Oh, que non ! Je vous assure que, même moi qui ne crains pas grand monde, je me demande toujours si le gendarme, ou le policier que j’ai en face de moi ne prendrait pas plaisir à tout faire pour me fiche la trouille. Et même en admettant quelque utilité de la peur, par exemple pour avoir des aveux. 
Mais, non, ce serait comme une sorte de déformation professionnelle inquiétante qui saisirait nos représentants de la loi.
L'effet Charlie ? C'est du passé, Messieurs les Gendarmes. La faute à qui ? A vous.

On peut dire ce que l'on voudra mais il n’est qu’à interroger autour de soi pour se rendre compte que ce sentiment de peur ressenti serait un des mieux partagé par les français :
-Ne souris pas et ne les énerve pas par tes questions. Ils vont te faire chier en s'occupant de ta voiture. Mais, tu es con, ou quoi ?
Et, si par malheur vous êtes de complexion heureuse, ou que vous demandiez à votre vis-à-vis de se présenter…Aie, vous seriez à plaindre.

Je ne suis pas le seul à ressentir cette crainte que les gens de police se placeraient au dessus des lois, devenant ainsi incontrôlables, et c'est pourquoi je le redis clairement : ce qui me choque est cette conviction ancrée d’avoir plus à craindre des policiers que des truands. Vous croyez que je plaisante ? J'aimerais bien. 

J'ai peur car je sais que je suis plus sujet aux fiches S, comme Sécurité, que tous les malfrats du voisinage et tous chauffards, ces types qui se permettent de rouler à plus de 100 à l’heure dans mon village. J'ai peur car je sais qu'à trop s'occuper de moi et des gens honnêtes, nous pandores disposent de moins de temps pour traquer les bandits.

J’hallucine ! Vous croyez que j'hallucinerais ? Ce vendredi 28 août, sur six copains retraités assis sur un banc de pierre à discuter :
-Puisque vous êtes ici, j’aimerais contrôler vos papiers.
Quatre sur six n’en avaient pas. Je sors mon permis de conduire et j’ai droit à une fiche S. Le deuxième à avoir ses papiers les sort mais le gendarme les ignore. Pas de contrôle et pas de fiche S pour lui. Faut faire avec, et disons que Patrice a pris habitude de ne rien voir, ni rien ressentir, gendarme. Non, rien ! 
Le bougnoule Patrice exige, Gendarme, que vous l'appeliez Rachid, dorénavant.  

Les contrôles pour tous existent, nous l'avons remarqué. Plus quelques contrôles de vitesse, dont les plus fréquents à la sortie du Vigan sur une grande ligne droite peu accidentogène, sans danger pour les piétons*.

*Renseignement pris, le lieu choisi est idéal pour l'apprentissage des nouvelles recrues. Le PV, pour l'apprentissage des automobilistes. 

Chez-moi, à Pont d’Hérault, sur plus d’un kilomètre cinq cents, dans le village, le danger est partout : un stationnement sauvage sur le seul trottoir oblige les piétons à marcher sur la route, avec des véhicules bien au delà des 50km/h de limitation.
Et pas de ralentisseurs. Punis. On est punis. On attend l’accident mortel. Quant-aux contrôles de vitesse, on en fait peut-être, ou peut-être pas. Ou pas beaucoup. Ou pas du tout. Ou pour bientôt car on attendait mon billet d'humeur de ce jour.
Et de la fréquence des contrôles sur ma Panda, je vous tiendrai informés s'ils dépassent les limites du raisonnable quoique, on s'en fout !

Problème de la vitesse à Pont d'Hérault, il y a. Quand je suis chez-moi, je m'en moque. Mais, quand je récupère des stoppeurs de rencontre qui habitent à la sortie, vers Ganges, je suis garant de leur sécurité comme devraient l'être nos gendarmes. Aussi, je ne peux les laisser dans le village ou sur la route et suis contraint de les amener jusqu’au Pont de la Selle.
Pourquoi ? Parce qu'on ne doit pas les laisser en danger de mort sur la route.

Vous me direz que ce ne sont que de pauvres hères qui n’ont qu’à se payer un véhicule pour ne pas risquer de se faire renverser par les motos ou des autos qui n’en ont cure et dépassent allègrement la vitesse autorisée, et qu’on s’en fout ?
Sachant qu'une fiche F* on sait mieux faire qu'un petit coup de radar, gendarme...

*fiche F pour frousse.

Je dis que lorsque le citoyen a plus peur des représentants de la loi que des malfrats, les libertés sont en danger. Aussi, Messieurs les responsables de la sécurité publique, interrogez-vous et demandez-vous pourquoi vous faites plus peur à l’honnête homme plutôt qu’au truand. Oui, expliquez-vous que je puisse m'excuser si vous ne pouvez faire autrement que de nous fiche la trouille.

Il n’en demeure pas moins que l’on pourra me faire payer le prix fort cet écrit. Entre-nous ? La République qui a toujours aimé ses enfants libres, majeurs et responsables se contre-fout des sautes d’humeur de ceux qui n’acceptent pas les remarques sur la sécurité de tous. 
Quant à moi ? J’applaudis des deux mains et des deux pieds la République qui, elle m’aime et ne me fait pas peur.

Que ceux qui n’apprécient pas ce chant de liberté retournent sur les bancs de l’école que j’ai fréquentée pour suivre des leçons d’instruction civique données par mon Maître, Jean Fesquet.

Amicalement, GPK.

PS : Fiche S = fiche de Signalement, signalé cadeau.

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