samedi 3 janvier 2015

La faillite, pourquoi non*? - 3

De Hollande à bla-bla !
 
-De la loi à Macron au discours à Hollo ? Enfumage et compagnie !
-Très bon. Tiens Markus, sers-moi une larme de ton champagne. Oui, très bon... Le champagne aussi. Par contre, Markus, serais-tu de mauvaise foi ?
C’était Anne-Marie qui, du haut de ses 80 ans bien sonnés, contemplant notre petite assemblée, semblait avoir mis à jour Markus qui, lui, devait se demander si Marie-Anne avait des idées politiques arrêtées, ce qui serait un comble, et pourquoi faire, bon Dieu !

-… ! Comment ça, très bon. Hollande ?
-Oui. Aussi bon que ton champagne, je le répète. Et toi, à sa place, que ferais-tu ?
-Bon, ben… comment à sa place ? Mais, je n'y suis pas, à sa place ! C'est ça le drame. Tiens, prends de ces amuse-gueule.
-Merci bien. Non, je préfère ceux en pain d’épices avec le foie gras tartiné. Délicieux ce sucré salé, comme un goût de Maroc. Tiens, ça me rappelle mon regretté Tony, oui... 2015, déjà !

Markus ne voulait pas en démordre. S’il avait aimé le discours de Hollande, le ton ferme, le phrasé appuyé, le verbe clair, il dit :
-Vous avez remarqué que pour une fois nôtre Président n'a pas mangé ses mots, en remplaçant : Immanquablement par inquablement ?

Markus comptait camper sur ses positions. Pourtant, il appréciait l'intelligence du discours de Hollande. La patte de Macron ? De Valls ? Va savoir ! Et puis, cet amour de la France. 
Oui, la France avait besoin d'un électrochoc car, trop de déprime nous enverrait par le fond. Et cette vision d’avenir radieux qu’il tentait d'insuffler au pays, envers et contre tout, se disait Markus !
Oui, Hollande était crane, Markus ne pouvait avouer l'admiration qu'il avait ressentie pour le Président. Et parce qu'Anne-Marie l'avait percé à jour, il devait rependre l'initiative :

-Combattif, le discours à Hollande ? Nous accordons. Mais, enfin, dire que la France est au milieu du gué et qu’il faut la pousser au cul pour la sortir de l’eau, était-ce un discours d’espoir, ça ?
-Qui te dit, mon bon Markus que la France n’aimerait pas qu’on la pousse au cul, comme tu dis si bien. Rappelle-toi que la France est une bien vieille grande dame. Peut-être aimerait-elle, non ? Qu'en sais-tu ? Et si tu lui demandais son avis, un peu, pour voir, à la France ?

Tous, flûte à la main, nous suivions cette joute avec bonheur.
-M'enfin Anne-Marie, ton bon Hollande te dévergonderait-il ?
-Mais non. Vois-tu, quand je passe dans les rues du Vigan avec tous les rideaux baissés des magasins et cette tristesse qui se ressent chez les passants, et ces discours négatifs… Pardon, tu ne sembles pas d’accord ? Mais toi-même, crois-tu encore à la France ? C'est à cela que Hollande te convie !

-Effectivement, avec un Président qui parle bien une fois par an, pour ses voeux et qui, depuis 2 ½ ans n’a rien fait, alors, là !...
-Non, Markus. Il fallait bien établir l’état de la France. Et je te rappelle que tu aimais encore moins Sarkozy, le plus nul des présidents de la Cinquième. Comme tous les français, vous ne savez pas qui aimer. Quand à vouloir votre bien, c’est une autre paire de manche.

-Tonton Markus et Anne-Marie, méfiez-vous de papa. Rien qu'à faire le pitre, il est capable de vous prêter d’autres discours pour rire à vos dépens. Cette histoire du cul de la France, c'est pain béni pour lui et vous en entendrez parler !
-Enfin ! Un peu de tenue, fillotte, que diantre ! Remember, ton père je suis !
-Explique voir, Julie, explique très lentement à Tonton Markus pour qu’il comprenne bien !
-Tout ce que je dis, mon âne le redit sur son foutu Blog ! Çà te va comme ça ?
-Eh bien, non. Pas du tout.

Moi, j'essaie d'éteindre le feu comme le ferait tout bon pompier en allumant un contre-feu, vu qu'il n'est point besoin de pousser Markus au cul pour qu'il monte sur ses grands chevaux. Mais, qu’est-ce qu’elle me fait, ma Julie ? 
-Avez-vous entendu Hollande dire que nous sommes la 5ème puissance mondiale. Oui, mais pour qui ?
-Gilles, n’essaye pas de détourner la conversation! Julie, précise!
-Ben, nos discussions familiales se retrouveront tôt ou tard sur le blog à Papa. Qui c'est qui passera pour un abruti ? Sera-ce mon petit Papounet ? Oh que non !
-Tu veux dire, Julie que je ne suis pas papounet ? Que tonton Markus n’est pas papounet ?
-Enfin Markus, tu me connais… depuis le temps.
-C’est bien pour ça que tu n’as pas intérêt à te moquer de moi sur le blog… tu jures ?
-Mais, Markus, tu me connais, depuis le temps !
-C’est bien pour çà !

En ce soir de réveillon et des vœux de nôtre Président Hollande, la soirée roulait tranquille quand, du Vigan, un frangin s'amena avec une petite pouque* de moules. (*pouque = sac à normand).
-Le Vigan, c’est ville morte, magasins et bistrots fermés (1). Pour trouver des huîtres, je ne vous raconte pas. J'ai ramené des moules…
-Prends une flûte dans le buffet, oui, derrière-toi. Viens triquer.
C’était Madame Markus qui, contrairement à son habitude, entrait dans la conversation. 

PS: dans cet épisode, nous aurions dû faire étalage des 106 articles à Macron. Trop fastidieux, voilà pourquoi nous avons quelque peu zappé. Mais, rassurez-vous, ce n'est que partie remise !

À suivre : « La faillite, ... ! - 4 ».
                            ____________
(1) Après que Hollande ait été détourné par René BOUSCHET (R&B), partageons cette petite saillie de nôtre regretté Président de la Septimanie, Georges FRECHE :
-Reconnaissons Béziers, contrairement à Montpellier comme une ville en pleine expansion. On le remarquera au fait que les seules lumières qui sur la brillent, après 20 heures, sont celle de la Prison qui trône sur un plateau, faisant face à la Cathédrale Saint-Nazaire.
 


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