mercredi 1 juillet 2015

La fée Caramba ! -1


Oui, René : "Toute longueur alourdit". Mais, comment faire comprendre le pourquoi du rouge à lèvres des dames sans délayer un peu mon texte ?  Aussi, lisez et prenez leçon car, ici, il n'est que du plaisir !

Qu’importe son nom, mais la fille pimpante portait avec bonheur ses 48 balais pas encore sonnés, qu'elle disait, tout en entamant des histoires invivables par la drague de tout ce qui ressemblait à un mâle, du jeunet imberbe au vieux barbon. Mais jamais le marié, au grand jamais, ou alors on lui aura menti, pour sûr.
Les pas encore mariés, les promis, ça oui. Et pourquoi non ? Ainsi, elle rendait service, disait-elle à la fiancée, n'est-ce pas ? Et puis, tout n'était-il pas bon à prendre en sa petite menotte pour ensuite tout mettre en sa grande bouche ? Maman avait pourtant bien prévenu :
-Chérie : ne les suçote jamais. Même bien lavés. Jamais, ma fille ! 

Nôtre dame se permettait aussi plein de flirts sur son lieu de démonstration dans les magasins, bénéficiant en sus de l'initiative du chasseur. Et, comme pour la vente, avait-elle besoin de forcer son talent pour conclure ? Que nenni. Fastoche, même ! 
La jeune quadra aurait pu donner dans le curé s’il s’en était trouvé un dans les parages, bien qu'elle préférât les pasteurs évangéliques plus méthodiques, mais comme les curés ne portent plus calotte et soutane, vas-t-en les reconnaître dans la clientèle, et pourtant il paraît impossible qu'elle ne s'en soit pas payé un bien timide qui n'aura pas osé lui avouer qu'il était homme d'église, fils de Dieu et fidèle client.

-Elle fleurait bon le coup possible, pas vrai ? Et tous les mâles le sentaient !
-Et des fois, même qu'elle m'aurait laissé continuer, elle, mon Pierrot. Oh !

Nous voilà donc avec la fille qui, travaillant au supermarché, s'en servait pour ses bons coups, des chefs de rayons, aux vigiles, jusqu’aux clients.
-Le tout venant ? Ouais ! Et tous leur chance, du plus jeune au plus vieux.
C’était encore Pierrot qui interrompait…
-Comment ? Mais, tu la connais !
-Ben, non ! Mais ta nana me rappelle la môme à Carambar qui valait le déplacement, et que même boudinée dans sa mini jupe trop courte, c'était un coup, pour sûr !
-T’as tapé juste, mon vilain. En plein dans le mille ! Il s'agit bien d’elle !

Voyez que je ne raconte pas des carabistouilles : Pierrot l’aura même connue.
-Tu l’as fréquentée, dis donc ? Pas possible autrement de connaître son surnom.
-Ben, non.
-Ben, oui, fieffé menteur ! Et ben, non : je ne te crois pas, Pierrot.
Voyez encore que l’autre l’aura fréquentée. On parie ?

Donc, la fée Caramba se draguait tous les types qu’elle rencontrait dans tous les quelques Super-Markets de l’époque dans lesquels elle travaillait les fins des semaines de mai à octobre pour fouetter les ventes, à la belle époque, et même qu'elle regrettait encore Mammouth. Et, la Miss savait s'y prendre pour vendre. Comme avec les hommes. Ses hommes devrais-je dire.

Caramba avait aguiché tous les responsables des rayons en passant du Légume, au Poisson, au Bricolage, au Fromage, à la Charcutaille… tous furent choisis indistinctement et les heureux "élus", comme tout homme qui se respecte et comme un seul homme dirent qu’ils n’avaient pas succombé à la tentation. Craché, juré, hein Pierrot, oh !

Nôtre Père qui est aux Cieux, inconsolable, faisait la gueule, comme à son habitude devant tant de menteries, sachant pourtant à quoi s'en tenir sur ses créatures nées de la poussière de ses semelles, toutes mutilées de grandeur d'âme. Quant aux vérités débitées en plates excuses, s'il s'en attristait, il s'en étonnait toujours autant.

Oui, la fée Caramba, toujours en recherche de sa baguette* magique n'aura pas manqué de nous surprendre, n'est-il pas, bon René de la Belle Province ?
Ah ! Tu auras remarqué que j'ai saucissonné mon texte pour nôtre bon plaisir, hein ? Et, n'est-ce pas plus beau ?

*Ndlr : Une braguette cacherait-elle toujours une baguette magique ? A vos plumes, Mesdames !

À suivre...


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