vendredi 22 mars 2013

C’est beau Paris! 4ème.


Parfait, Isabelle et l’Oiseau Bonheur !
-C’est mon copain, il s’appelle Parfait, répondit d’une voix douce la fillette, je l’ai rencontré ce matin sur les Champs Elysées, et après on a joué aux jardins des tuileries.

Sa mère ne disait rien, les regardant d’un air soupçonneux et soupe au lait. Elle avait dû cohabiter avec la beauté dans sa jeunesse car une photo accrochée aux murs laissait deviner ses anciennes mensurations (90.60.90) et le présent en avait créé d’autres, nettement plus généreuses (135.120.135) ayant des traits communs avec un petit bonhomme nommé Bibendum.
Sous sa robe de tissu fin s’arrêtant aux genoux, on pouvait apercevoir, arrivant jusqu’au sol, de longues et grosses jambes qui auraient fait baver de bonheur un charcutier consciencieux  sachant que:
-Dans le cochon, tout est bon! comme disait le tripier du coin de la rue.

L’ambiance redevenue plus amicale, ils invitèrent le camarade de leur fille à dîner avec eux. Parfait refusa poliment prétextant que sa mère l’attendait et qu’elle allait s’inquiéter, de peur que les bestioles accrochées au papier collant tue mouches ne tombent dans la soupière.
Il partit d’un pas pressant après avoir donné rendez vous à Isabelle pour le lendemain matin. Pour une fois, il ne musarda pas en chemin de peur de se faire gronder.
 Arrivé chez lui, il retrouva sa mère toujours derrière sa planche à repasser ne s’étant pas aperçue de son absence.

Le lendemain, comme prévu, ils se retrouvèrent au Jardin des Tuileries pour recommencer les jeux débutés la veille.

Puis, les jours et les mois passèrent semblables aux précédents, lui avec son béret bleu marine, ses tâches de rousseur sur le nez et son short en laine, elle avec sa capeline, ses cheveux bouclés et sa robe à fleur. Ils étaient heureux et insouciants.

Et, dans ce Paris de leur enfance et dans ce Jardin, les oiseaux étaient heureux. L’un d’eux les a regardé et ils l’ont vu. Puis, le bel oiseau chanteur s’en est allé. Longuement, ils l’ont cherché des yeux, tout tristes de ne point l’apercevoir à nouveau. Alors, ils s’en sont allés main dans la main par les rues encore et toujours heureux.

Cet oiseau, Parfait et Isabelle l’appelleront l’Oiseau Bonheur et n’auront de cesse de le retrouver dans le Jardin des Tuileries, s’arrêtant parfois dans leurs jeux, nez au vent pour  tenter de l’apercevoir.

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