mardi 12 mars 2013

Le dernier psaume !*


Certains nous reprocheraient ce 151ème psaume. Ben voyons. Ajouter un nouveau psaume au Verbe ! Et puis, qui est ce Rolando, poète et psalmiste ?
-Roi David ! Salutations ! -Etais-tu berger, petit ?  Et qui voudrait connaître l'auteur de «mes psaumes» ? Ne prête-t-on pas qu’aux riches… Rolando l’est-il ?

Et le Rolando qui ne croit pas en Dieu et se permet un psaume à l’Eternel, le Dieu des armées ! Incroyable! Ecrire une lettre d’amour à Notre Père qui est aux cieux ! Parce qu’il s’agit d’amour. Et pas d’autre chose ! A Dieu ?

Un jour, Rolando, ex-catholique de la franca-italiana et moi, berbère de la cévenola-kabilia ayant retrouvé la religion de nos ancêtres, vous ferons revisiter les psaumes du Livre. Pas à la façon grogneugneu. Mais comme cela devrait se faire, pour leur utilité et leur beauté.
Et, lorsque vous nous suivrez sur ce chemin de la connaissance, vous verrez que les Juges ont été grandement admonestés par les psalmistes du Livre. En substance, il est dit :
-Juges, est-ce ainsi que vous rendez la Justice aux pauvres ? discours vieux de 3000 ans.

Il faut savoir que Gilou a une marotte : les psaumes et leurs paraphrases de la Réforme. Ceux écrits en vers françois de Clément Marot et Théodore de Bèze, paroles et musiques de Louis Bourgeois et autres, ces pseaumes que chérissaient François 1er et sa sœur, ceux que l’on dansait au Pré aux clercs à Paris en ces temps troublés de 1539 à 1562.

Et Rolando n’aime que la bella lingua. J'ai voulu l'épater et faire une conférence sur ces pseaumes de la Réforme dans mon petit Centre Culturel du viganais. Les faire redécouvrir, les chanter.
-Oui, mais tu comprends. Tu devrais passer par le temple ou l’association cultuelle protestante.

Accordons-nous : s'il est vrai que, fermer, sécuriser en bénévole le Centre culturel, faire des expositions sans que celui-ci ne passe à la caisse, le Gilou se montre bien gentil, non ? 86 euros de débours en 4 ans. Vrai de vrai. Un bon bourricot. Autant d’expos photos… merde de merde ! Gratos !

Interdit. Un choc, comprenez-vous ? Interdit dans le sens d'estomaqué, stupéfait quoi.
Pas vrai, Missié Président du Bourilhou ? Et il tentait de m’expliquer qu’il ne me prenait pas pour une blette, mais pour une belle Hélène !  Tiens, et pourquoi pas une conférence sur les poires, Président ?
Envoyons paître ce ruminant. Idée à médire, non ? Plutôt à méditer ? Tiens, tiens... merci bien ! Comme le français est une langue incroyable !

Mais parler d’Esther et de son Livre, pas de problème quand c’est quelqu’un d’autre. Pas le Gilou. Où, là-là ! Une jolie nana, bien faite, de chez-faite, Président, et  cinquante-cinq balais, belle à souhaits.
Oui, mais on l’avais sauté le Mardochée. Oui, mais, peut-être parce que, quand même le héros de l’histoire est un homme, et même le tonton. D’Esther qui l’était belle mais qui l’avait peur ! Peur de son roi. Qui la badait !

Comprenons : elle devait avoir 13 ans ! C’est ainsi, mais la belle avait très peur de son roi amoureux !
Heureusement que le Gilou l’était là pour rappeler à la conférencière l'importance de Mardochée qui ne craignait que l'Eternel. Autrement, passait à la trappe, le Mardochée. Vrai de vrai. Et si je mens, que j’aille en enfer. Je l’ai déjà dit ? Ah !
Heureusement que l'oncle, à l'Esther avait la tête sur les épaules.

Mais, revenons à nos psalmes, pseaumes ou psaumes, à votre choix. Les temples protestants de la région que j’ai contactés m’ont envoyé… disons-le sur les roses. On en reparlera. J’ai même apporté ma guitare au temple de Mialet pour chanter, un été ces psaumes. Me suis fait jeter en tenant bon. Avec le bon droit de celui qui est notre Père dans les Cieux.


Au Vigan, au Temple Réformé (j'ai bien dit réformé) j’ai fait une information au Culte. Le bide. La honte de ma vie. Information tombée à l’eau. Et «Jaguar», son totem d’éclaireur unioniste, 90 ans qui me demandera ensuite à chaque fois :
-Alors, et ces psaumes, où en es-tu, Gilles !
Et moi, poli avec cette envie de l’envoyer péter. Mais, bon, faut ce qu’il faut !
Et puis, et puis... et puis entendre ces protestants qui vous serinent que les psaumes de Marot sont plus beaux que ceux de Théodore de Bèze. Fadaises ! Calembredaines !

Ceux de Bèze sont extraordinaires, il n'est qu'à écouter ceux que l’on chante le dimanche, même si ce ne sont pas les originaux ! Parce que Conrart, le premier Secrétaire perpétuel de l'Académie Française est passé par-là, dès 1659. L’autre, des années 70, aurait mieux fait de s’abstraire, le Chapal, c’est comme cela qu'on le nomme? Merci, bien ! Entre s'abstraire et s'abstenir il n'est qu'un pas. 
-Tu les as lus, les psaumes de Marot et de Bèze, maraud ?
-Ben, non, M'sieur. Mais moi, je sais. Toute ma famille est protestante depuis la Réforme.

L’élève Beze, le plus grand des écrivains de la Réforme, le somptueux a dépassé le maître. C’était normal. L’était moins feignant aussi que Marot. Et puis, de 1530 à 1545, la langue française a fait des progrès extraordinaires, et Bèze en a profité. Tant pis, Maître Marot!
Mais, ce sont des géants de l’écriture poétique et de notre belle, alors tu as envie de demander, pasteurs inclus qui est le plus… :
-Qu’est-ce qui vous fonde à dire que Marot serait le plus grand ! vous qui affirmez lorsque vous ne connaissez pas ? Seul un protestant s'en montre capable ! Honte sur lui !

J’ai toujours pensé que nous, parpaillots, huguenots (les protestants, les réformés calvinistes et luthériens…) sommes les enfants du Livre Sacré, la Bible, la Thora et l’Evangile. Rien que le Livre. Ni retrancher, ni ajouter, et donc sourcilleux de tout ce qui pourrait polluer l’Ecriture, voilà pourquoi.

Bien évidemment, vous en voudrez à Rolando de s'être autorisé à écrire ce 151ème psaume a moins de ne le considérer que comme un nouvel éclairage du Psautier, nous qui sommes les enfants du dire jusqu'à tutoyer Dieu et le grand n’importe quoi. J’ai entendu que… et tu rapportes. Sans vérifier, sans contrôler. Marot, tu disais Marot ? Bèze ? Marot baise ? Faut croire que oui.

Mais, moi j’en ai ras-le-bol de tous ces gens qui, feignasses pensent qu’on peut emmerder les chercheurs, les historiens, les connaisseurs… parce qu’on lit le Livre sacré ! et la tradition, et on n'en démord pas.

En quoi, ces psaumes me sont-ils chers ? Pour plusieurs raisons. Et je m’en expliquerai plus tard de façon plus «scientifique».
Mais j'en ai ras la casquette de ces prof de philo qui se disent philosophes, ou d'histoire qui se considère historiens et crachent sur les autres, ces incompéts imbus de leur suffisance insignifiante !

Le psaume est chant : «au Maître des Chantres», avec indication d’instruments de musique.
Le psaume est prière.
Le psaume est messianique, et leçon faite à de Dieu. Parce que composé parfois par ses oints, les Messies.
Le psaume est contrat nouveau personnel Dieu!
Le psaume est rénovation de la foi,
Le psaume est relation affectueuse père-fils,
Le psaume est aussi une «coquinerie». Psaume 51, vous y verrez David négocier pied-à-pied avec Dieu.
Le psaume est engueulade. Tu n’aimes que les méchants, Oh Eternel ! Secours-moi.

Alors, que l’on ne nous ennuie pas.
Ce pseaume 151 est beauté. Il y est, qu'il y reste ! Et je l’aime ! Merci  à Rolando. Et à toi, Americo pour nous l’avoir chanté à l’orgue africain dans ma maison, cet hiver !

Et puis un jour, si vous me le réclamez je vous causerai des femmes camisardes, ces prophétesses. Et des édits du 14ème Louis, roi sombre. Moins Soleil que cela!

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