mardi 10 décembre 2013

La fable du Juge et gare au Gorille*- 4


Et si, chère Christiane TAUBIRA cette histoire de petite guenon sur les épaules de son papa-gorille à dos argenté, tenant un mégaphone plus gros qu’elle à la main et vous tendant une peau de banane en disant :
-C’est pour qui, c’est pour qui ? vous permettait de faire diversion quelque temps de la condamnation de l’Europe pour l’état déplorable des prisons françaises ?

Oui, et si vous aviez été plus maline, comme dit Minute, vous auriez mis tous les rieurs de votre côté.
Vous me diriez, à juste raison, que les singes ne sont pas racistes et ne portent pas leur progéniture sur les épaules comme les hommes, et que seuls les hommes sont racistes.

Voyez Frère Jacques, à votre place, lui, le grand chef d’état qui n’aura pas fait grand chose car il savait que trop diriger est néfaste à une bonne gouvernance, oui, le Jacquot, le Chirac puisqu’il faut bien le nommer qui, au manifestant qui lui avait lancé le tonitruant :
-Connard !… est allé le saluer et, d’une franche poignée de main, lui dit, tout joyeux :
- Monsieur Connard ? Enchanté… moi, c’est Jacques Chirac ! 

Moi, je vous imaginais, accompagnée de vos gorilles (excusez, je n’y peux rien), vous approcher de la petite guenon française (c’est une variété qui existe), la petite émeutière et son papa français "de souche" (franco-simiesque si vous préférez), si peu raciste :
-Demande à Papa s’il ne voudrait pas faire le gorille pour moi, baraqué comme il est! 

Considérez, Madame, tous procureurs, flics et juges qui surchargent les prisons  françaises par le plus de faciès Nordaf, ce qui ne semble pas importuner votre gouvernement. 
Qui est raciste ? Ce comportement serait-il anodin, sans incitation sur nos concitoyens?
Parce qu’entre nous, la petite ne fait qu’imiter son bestiau de père. On peut espérer qu’elle dénoncera son bon papa à bon petit curé, à l’instar des bonnes jeunesses hitlériennes, quand elle le surprendra, amoureux transi, tout de cuir harnaché, casquette de cop américain, sur le siège arrière d’une Harley Davidson, serrant en ses bras un beau mâle bien baraqué. Noir comme son cuir. 

Oh, oui ! Et, imaginez-la petite tomber profondément amoureuse, au lycée, d’un beau black :
- Nathalie, est-ce qu’il me regarde ?
- Mais qui ?
- Ben, Doudou : j’ose pas le regarder !
- Mais, je croyais que tu étais raciste et que les noirs…
- Oh non, pas lui, il est trop mignon !
Eh, Christiane, la petite guenon aura la banane. Grâce à un beau black. Dis, elle est bien bonne et savoureuse, cette banane renvoyée à son auteur, le bon papa anti-mariage gay !

Quelques conseils, Christiane, chère Ministre (serviteur, quoi) de la Justice. Comme je t’aime bien, je te tutoie républicainement. N’y vois pas de mal. En amis que nous sommes, je veux être ton conseilleur et payeur, par mes impôts :
- Fais attention. La place Vendôme rend agressif, insupportable.
- Elle enfle toutes chevilles des orgueilleux (voir dans l’agenda d’une has-been insupportée). 

- Occupe-toi des français jetés-collés-serrés en prison sans le respect des règles procédurales, ces bonnes têtes d’arabe. Vide-les des taules, à coup de pieds au cul s’il le faut. Pour une fois, ils remercieront leurs surveillants de la mansuétude de la mère patrie. Et chanteront, pour la seule et unique fois de leur vie notre Marseillaise, en  Alléluia à la République française. 

- Occupe-toi, Christiane de nos détenus qui, à trois, occupent une cellule de 12 mètres carrés conçue pour deux prisonniers, dont l’un doit disposer son matelas le soir après 19 heures pour le redresser derrière une armoire dès 7 heures du matin, et qui ne dispose pas d’une place à table, ni d’une chaise, ni d’une armoire, ces détenus qui ont été condamnés seuls et qu’on oblige à vivre avec plus ou moins crapules qu’eux, et qu’on punit en les plaçant dans un milieu encore plus violent, dans une sorte de gourbi, et à qui on fait manger de la viande Hallal !
Tu me diras que sur les 3 détenus de la cellule, au moins deux ont une gueule d’arabe… alors ! 

Zut, Christiane, la viande est hallal, en prison pour tous, et moi qui suis chrétien qui ne mange pas de cochon, comme ma mère Fatima, sauf quand il est bon.
Dis, Christiane, tu ne m’en voudras pas si je t’appelle mon petit bichon ? Oui, parce que, bichon, comment voulais-tu que je communie chrétiennement avec mes co-détenus qui l'auraient bien voulu, en respectant le Hallal chrétien qui dit :
- Chaque fois que vous vous réunirez en mon nom, en buvant le vin et en partageant le pain, je serai parmi-vous ? 

Pas de vin en prison, misère de misère, bichon, tous détenus sont versés à la mode hallal tout simplement pour que certains puissent suivre leur régime religieux. Tu trouves cela normal, en France ? 
D’accord, tu serais ministre des prisons en Algérie, je ne dis pas, mais ici. Ne suis-je pas aussi un être religieux, dixit le vieux Malraux, quoi ? Et français aussi ? Et chrétien ? Ah, tu vois bien que je commence à m’intégrer, non ?
Et puis, en France, on doit s'intégrer en buvant du vin et ne pas arracher les vignes. Oh, que non !
Ministre en Algérie tu serais : la vois-tu la petite sur les épaules de papa orang-outan (qui veut dire homme), on les met vite fait au zoo d’Alger. Bastonnés d’importance, la messe est dite (si je puis m’exprimer ainsi).  

Mon royal raciste d'orang-outan, je t’aime bien. Nous disions donc : 86% de racistes, dont la moitié l’ignore. Mais, alors il reste encore en France celui qui me prend en auto-stop, et cela me rassure. Et, même s’il était raciste par inadvertance, eh bien, disons tant mieux s’il m’embarque dans son carosse. Il sera toujours mon royal raciste que j’aimerai et remercierai. Quoi que vous en pensiez.

De le Vigan le 10 décembre, An de grâce 2013.
L'illumination de René BOUSCHET : Et puis d'abord, pas de singeries !... T'es un gorille, tu obéiras.

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