samedi 21 décembre 2013

Un samedi soir sur la terre*.


Chère, chère Douma. Nous apprenons la grâce accordée aux Pussy-Riot.

Sommes-nous heureux ? Oui. Bien évidemment. Plus qu’heureux mais avec cette amertume de savoir que les camps de travail existent toujours.

Gracier tout en maintenant d’autres détenus dans des conditions indignes d’animaux, aussi bien chez-vous qu’aux USA et en France n’est pas bonne chose. Comme vous le dites, Vladimir les Pussy-Riots ont sali le renom de la Russie et personne ne le conteste. Mais, avoir maintenu ces dames dans des conditions dignes d’animaux sauvages salit encore plus la Russie. Et, vous en conviendrez les Pussy-Riot n’y sont pour rien.

Ces dames ont été condamnées parce qu’elles avaient insulté la mère patrie, nous le concevons. Mais, comme je te considère en ami, je te le dis tout bonnement :
-Vladimir, mon ami, tu m’attristes ! Parce que nul ne peut se réjouir d’une condamnation…

J’aime la Russie, je l’ai toujours aimée. Et, rien ne me fera changer d’avis même si je n’apprécie pas la répression qui touche les homosexuels, ce qui ne grandit pas ce beau pays. Je me console par la certitude que la prise de conscience des peuples force leurs dirigeants à prendre des voies plus démocratiques, celles des Lumières.
Marx avait raison : l’histoire avance et rien ne peut empêcher le peuple d’aller vers sa libération en faisant sauter les digues mises en place pour empêcher sa libre expression. C’est en quoi je me pose en marxiste.

J’aime la Russie, même si je déplore certaines atteintes au droit des peuples. J’ai aimé la Russie d’Eltsine, comme j’aime la tienne, Vladimir parce que j’ai été communiste français de longues années et que l’Union soviétique était notre pays frère et parce qu’elle représente ma jeunesse heureuse. Je l’aime surtout parce que, sans la lutte et le sacrifice de son peuple contre le nazisme, nous, petits français, ne serions plus en démocratie.

Madame Douma et vous, Monsieur Vladimir, sachez que personne et pas même un russe ne m’empêchera d’aimer votre mère, la Russie éternelle, cette petite sœur de la France.

Au fait, Vladimir, dans mon cœur, tu as la première place. J’attends qu’Obama pense à fermer Guantanamo pour dire si les USA sont encore dans mon cœur. Pour l’instant, tu tiens toute la place et, sache que lorsque j’aime, j’aime vraiment ! Amitiés. 

Un samedi 21 décembre 2013 sur la Terre.

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