lundi 8 avril 2013

C’est beau Paris ! - 6ème



Le Sylvestre d’Isabelle ! 

Sylvestre était aussi noir qu’Isabelle était blanche et musicien. Il jouait de la contre basse dans un orchestre de Jazz. Son quintette sévissait avec quintessence et avec leurs instruments dans une cave de quinquagénaires dans le quartier de Saint Germain des Prés dans le cinquième arrondissement.

Il était le fils d’une conne cubaine et d’un concubin de l’époque qui n’était pas né à Cuba. Il était guadeloupéen et mécano P2.

Isabelle ne savait pas que son Sylvestre se shootait à la marihuana. Pour lui, c’était naturel, il s’en servait comme herbe aromatique pour son tabac et ça lui servait de contre pente à ses problèmes.

Quand il s’agrippait à sa basse, son moral était en hausse, quand il achetait de la marihuana, ses finances étaient en baisse.

Elle avait rencontré Sylvestre par hasard et non pas par HAZARD, Paul de son prénom, un historien et ami de ses parents mort en mil neuf cent quarante quatre, en allant acheter le pain, un inconnu lui offrit des fleurs, cet inconnu, c’était lui «Impulls» n’existait pas encore, ils bavardèrent en marchant dans la direction de la maison d’Isabelle.

Ils se voyaient de temps en temps, devant la boulangerie, car, quand il jouait le soir, il dormait le lendemain et Isabelle en profitait pour aller voir Parfait et sa mère.

Les jours et les mois passèrent de la même façon, elle passait des moments avec le penseur aux boutons purulents, et d’autres avec le musicien aux lèvres ourlées.


 Un matin, elle ne le vit pas devant la boulangerie, alors qu’il n’avait pas joué la veille au soir. Elle courut à la boite de nuit où il travaillait de temps en temps, pour savoir ce qui se passait. On lui apprit qu’il avait arrêté de prendre de la marie jeanne et qu’il avait pris la poudre d’escampette avec Jean Marie, le patron de la boite, un homosexuel réputé, riche.

Elle partit en courant, vexée et pleurant, avec son pain sous le bras, rassis et trempé de larmes.

Arrivée, essoufflée, dans la maison de ses parents, où sa mère l’attendait, là, faisant son ménage tout en buvant son verre de vin rouge quotidien. Elle en était déjà à sa deuxième bouteille.
Elle s’arrêta, étonnée, voyant les yeux rougeoyants de tristesse de sa fille et lui demanda:
-Qu’est-ce qu’il t’arrive, ma fille? Lui rotant au visage, 
-Qui t’a mis dans cet état?
Isabelle ne répondit pas aussitôt, mais après un long moment d’hésitation,… elle lui raconta ce qui s’était passé.

-Ce n’est rien, balbutia sa mère d’une voix douce et apaisante (la boisson la rendait plus compréhensive), -Tu en verras d’autres, avec ton père ça n’a pas toujours été rose, maintenant c’est plutôt noir, mais il faut que tu te fasses une raison, retourne voir ton ami Parfait, il sera content, et ça te changera les idées.

Après une hésitation prolongée, Isabelle se rallia à l’avis de sa mère, comprenant qu’elle avait peut être raison. Elle décida d’aller voir Parfait.

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