samedi 20 avril 2013

Isis, ô Matterhorn ! - 3


Nous sommes ici en droit romain. Seul, le nom du père compte. Vous me direz... normal? Ne le dites pas aux mères... à ne surtout pas fâcher! Vous comprendrez donc qu’Isis, pour nous viganais, ne nous importe pas. Isis, une source nous donne la vie. Et alors… mais qui nous a donné la source? Cela nous interesse.

D’après une information des élus viganais, ce seraient les moines d’Avèze qui font cadeau. Faut croire qu'ils avaient trop bu. Pour d’autres, ce serait le seigneur justicier d’Avèze, Pierre de COMBRET qui octroie cette eau aux moines du Vigan en 1069. Vous me direz que ce 69 pose bien question de positionnement.

Et puis, donner la vie à quelqu’un sans que l’on ne signale le donnateur de la vie… c’est incompréhensible. Comme si ton père n’était pas ton père. Si je ne m’abuse, aucune plaque commémorative, aucun nom de rue au dit Seigneur de Combret au Vigan, sur ce territoire ingrat. Je savais bien qu’en ces lieux on ne reconnaissait personne… Hallucinant! Donne à un âne et tu recevras ta ruade au cul!

Certains me diraient: c’est quoi ce titre de shit?
Voyez que l’anglais se prête à tout, me dirait Carole! Ben, j’ai longtemps hésité. Soit je vous parlais de la potière Isis qui confectionne la premier Godededemi… miché. Soit je vous parlais de Madame Isis qui est une spéciale dans ses amours puisqu’elle aime son frère. Vous me direz…. Rien de plus normal. Aimer son frère, sa sœur, sa famille… Oui, mais… elle finit par l’épouser son frérot. Faut le faire! La vilaine, va.

Le titre aurait pu être :
-La potière à Osiris, ou encore La main dans l’argile of God!

ISIS, d’ASET (ou ISET), déesse salvatrice et protectrice,
personnifie le siège des pharaons. Elle est donc coiffée d’une sorte d’escabeau à trois marches et sera à l’origine des mariages incestueux des rois-dieux.


Plus tard, elle portera des cornes de vache enserrant un globe lunaire et parfois solaire. Elle est la déesse-mère par excellence et on la représentera donnant le sein au fils d’Osiris, Horus qui combattra le dieu SETH pour récupérer le trône de son père. Isis protègera les rois morts de la putréfaction. Ce qui est naturel!

A l’époque gallo-romaine, elle deviendra la déesse «universelle» de tout le bassin méditerranéen. Elle est épouse et sœur exemplaire dans le mythe osirien qui, à l’aide de sa sœur Nephtys ressuscite Osiris le frère et époux d’isis. Et le temps d’une union naquit Orus.

A l’occasion d’un banquet, Seth construisit un coffre en bois précieux et le donnait à celui qui en aurait les dimensions. Osiris, très grand et très bête (cela allait de pair en périodes pharaonique, il n’est qu’à voir de l’utilité des pyramides), donc cet imbécile se laisse enfermer… et Seth tue le bêta. Découpé en 14 morceaux, tant de points d’horizon, à l’époque. Puis il jeta le tout. A l’égout du fleuve.

Isis, veuve et sœur éplorée rechercha tous les morceaux. En retrouva 13 (voilà pourquoi 13 porte bonheur) avec l’aide obligeante des crocodiles du Nil. Mais il manquait un, le quatorzième (voilà pourquoi 13 porte malheur). Et c’était, comme vous le subodorez, mesdames, le membre viril d’Osiris, mangé par les poissons qui ne pensent à rien. Mais, le roi Phallus (puisqu’il faut bien l’appeler par son nom), ce roi avait eu le temps de féconder le fleuve de sa puissance.


Ce qui prouve à tout le moins qu’une émasculation peut être un bienfait pour dame nature.

Me suis-je bien fait comprendre ? Il s’agit ici, en l’occurrence, d’un mythe, d’une histoire de dieux, déesses, de sexe et d’amour fou entre un frère et une sœur.
Isis se fit donc potière et se résolut à fabriquer un phallus artificiel que nous nommons gaillardement go-de-mi-ché! Avec ses petites mimi-menottes.

Par ce phallus fabriqué, cuit, consacré… elle insuffla le souffle de la vie à Osiris une seule fois, le fit jouir et se fit donner un fils: Horus.
Et ainsi, elle permit d’arranger les mariages incestueux pour perpétuer, par cette résurrection d’Osiris le culte des dieux : les pharaons étaient donc d’essence divine.

A l’époque gallo-romaine, Isis est la matrice, la mère par excellence, la guérisseuse, la protectrice des enfants. Nous la regardons, lactant, portant et donnant le sein à Horus. Nous voyons là le rapport à la vierge allaitant le petit Jésus et les vierges noires de notre midi méditerranéen.

Cher internaute, si j’avais concocté une histoire aussi graveleuse, tu aurais porté plainte contre Rolando, son Gilou, et René aussi. Mais je n’ai rien inventé. Tout est vrai de chez vrai.

Par la suite, nous aborderons la période chrétienne. Merci de nous avoir lu.

En nos Cévennes, dans notre café favori de le Vigan, le 20 avril de l’an de grâce 2013. 

PS: l'histoire du Pâtre Pan-pan et Z'Isis sera pour un peu plus tard. Le temps de recharger mes batteries.

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