jeudi 28 février 2013

Spleen de février, bonsoir*...


Cher Blog,

                         cela fait un mois que je déprime grave, sans être malheureux, mais j’ai le bourdon. 

Et puis, et puis pendant 15 jours mon portable avait disparu. Je ne savais pas y être autant attaché. Puis, comme par enchantement, il a réapparu. Alléluia !
Et Robert me l'a remis en marche. Merci. Pas à toi, qui me l'a gardé par devers toi, vilainement !

Et puis le spleen, ce sentiment d’instabilité, de déséquilibre s'est installé doucement. Depuis début février. Suis-je bien ? Je ne sais. Heureux ? Qui le sait. Malheureux ? Va savoir !

Ni bien ni mal, je suis. Ni chez-moi, ni ailleurs. Je n'ouvre plus mon courrier, je ne fais rien de ce qui devrait m'occuper normalement, ma routine. Je ne drague plus et ne pense plus à me faire beau, me raser.
Et je ne m'occupe qu'à l'écriture...

Et ne nous sentons bien en aucun endroit. Ni ici, ni ailleurs. Sauf... sauf, aux « Cévennes ». En ce lieu accueillant, j’aime à y écrire les petits billets que je vous envoie pour essayer de vous divertir, vous faire rire… Et, c'est dans mes Cévennes, que j’y rencontre tous les jours mes amis pour partager le café du matin.

Rolando m’écoute. Il me comprend. Pourquoi ai-je, parfois, envie de pleurer sans raison ? Après quatre mois de prison, un mois de déprime, me direz-vous, ce n’est pas cher payé… 

Et ce cher portable kidnappé... que j'ai cherché partout. Au café, à la Maison du peuple, à la Communauté des Communes, au supermarché, au magasin d'outillage, chez Rolando, dans ma voiture. Tout fouillé de fond en comble. Et l'était perdu, le coquin. Et retrouvé, ne me sert plus de rien ! Heureusement, était Robert... Merci, Robert !

Ah, Rolando ! Lui aussi déprime depuis la disparition de sa Gaby. On est donc deux tristes sires.
La tristesse, je m’en suis aperçu en comptant les articles que j’ai fait sur le blog. Un par jour en février. Et je me limite, je m’oblige à en préparer pour les temps de disette. 

Cela fait beaucoup, un article par jour. Beaucoup, parce qu’il faut se renouveler, écrire différemment, inventer.

La masse d’écriture est considérable. Elle devrait m’avoir épuisé. Vous me direz que cela ne fait pas beaucoup de pages. Oui… mais non car les scénettes, différentes les unes des autres avec sans doute des ressemblances entre-elles, m'obligent à l’invention, à la création perpétuelle sur un mode forcené. 
Enfin, j'espère être créateur avec plein d’idées nouvelles. On en parle avec Rolando, on en discute, on se marre comme des bossus. Les mots ciselés fusent, et sont là pour d’autres historiettes, graveleuses parfois. Et lui :

-Si, Gilou, si. Raconte. Ce sont les mots qu’il faut trouver. Tu peux raconter les pires horreurs avec de jolis mots. Tu habilles la nudité par une jolie robe printanière… Bien sûr, parce que dessous, elle est à poil. A poil ! 
Et que ça m’intéresse. Même à mon âge. Eh oui, mon pote. Raconte, avec un joli boléro « ces seins que je ne saurais voir »… Ouais, tu en es capable. C’est pour ça que tu me fais rigoler, cette façon de détourner le regard, ces pudibonderies coquines, sans dire la chose, tout en la disant.
-Oui, mais Barbara ?
-Barbara, on n'en a rien à fiche. Non. Au contraire, choquons-la, mon garçon. Pour rigoler !

Et, moi, je me sens renaître après chacun de nos repas de célibataires, copains comme cochons. Cela fait rigoler Rolando…
-Comme cochons… T’es bien musulman, non ? 
-Non, Rolando. Chrétien, tu le sais bien.
-Je rigole, Gilou, je rigole !

Mais, moi, je doute. Rolando taquin, s’amuserait-il ? Bon, vous direz que c’est du pareil au même. Alors, les dérapages, comme au ski, c’est chouette mais faut pas tomber, surtout à nos âges comme dit si bien Jacques. Parce que tu te relèves mais tu as mal pendant longtemps.
Et moi, en glissades, j’ai toujours envie d’écrire d’autres « coquineries » pour faire rigoler mes potes, mes filles et me sentir moins  déprimant.
-Ouah. La classe, Gilou écris, qu'il me dit!…

Et, en parlant de potes, on vous adopte dans la bande, vous qui nous lisez. Pas d’inquiétudes! Tranquille… C'est la Mecque ! Adoptés, même majeurs et vaccinés !
Si vous saviez comme je suis heureux d'avoir retrouvé mon bébé, ce gentil portable !

De mes «Cévennes» du Vigan, Pont-d’Hérault, Sumène. An de grâce le 28 février 2013.
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Dans le dessin de René (R&B). Elle : "Allez! on se téléphone et on se fait une bouffe!" Lui : "OK! Mais on ira d'abord prendre l'apéro aux Cévennes".

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