dimanche 16 juin 2013

L'expérience en goguette*!


Dessin de René BOUSCHET (R&B) : 


"L'expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs". 

(L'éventail de Lady Windermerle. Oscar Wilde (1854-1900).


Depuis quelques temps, nous avions perdu nos amis russes. Qu'ils veuillent bien excuser toutes les conneries mises sur notre blog. Effaçons nôtre bêtise et leur dédions ce petit texte. D'amitié.  

- L’homme apprenant par lui-même, et c’est tant mieux ainsi, ne finira jamais d’expérimenter pour comprendre le monde qui l’entoure, procédant par essais et erreurs pour progresser, s’inventant ses propres modèles de recherche. Sa curiosité du monde qui l’entoure le condamne à une expérimentation permanente et personnelle.
La somme des expériences humaines passées sert peu. Ah, bon ? Eh, oui !
Depuis la nuit des temps, l’homme écrit, note ses propres solutions pour les transmettre aux générations futures, mais peu de gens s’y référant, réitèrent la recherche par méconaisance de ces écrits. 

Voyez que cette masse d’écrits, de mises en garde depuis la nuit des temps devrait laisser espérer plus d'intelligence de la part de l’homme, mais on ne se fie qu’à sa propre histoire, son intelligence, sa bonne étoile, la chance. 
Sans compter que personne n'assume l’échec de ses propres expériences.

- L’expérience ne sert de rien, à personne, encore moins à soi parce qu’un outil du passé est dépassé.
- L’expérience n’aurait servi qu’à éviter la connerie que tu viens de faire. Elle est faite, tant pis !
C’est du Rolando servi chaud.

- L’homme apprend par expérience
qu’il est unique, exceptionnel, mais il ne doit pas le dire pour ne pas être déclaré fou. Et, remerciez mon ami Marco qui se moquait :
- J’aurais dû écouter mon père !
- Et que te disait ton père ?
- Je vois que toi, non plus, tu n’écoutes pas.
Mais trêve de plaisanterie :

- L’expérience passée est morte, inutile. La preuve ? Voilà où j’en suis d’avoir trop écouté mon père qui pensait me faire cadeau de son expérience. Il m’a tellement mis en garde que je n’ai rien tenté pour vivre ma vie, rien risqué, rien osé, et tout gâché. 
L’expérience passée est inutile car l’homme, joueur invétéré se fout des réalités. Il joue sa vie, au lever, sans savoir, et fait le bilan, le soir espérant toujours des lendemains qui chantent. Mais, toujours inexpérimenté. 
Vous en voulez la preuve ? Il joue encore et toujours, même après avoir gagné.

L’expérience ne sert que les païens qui, à la fin de leur vie retournent à l’église, l’endroit de leurs semblables car ils savent, d'expérience qu’ils y seront entourés, ne crèveront pas seul, avec ce sentiment d'avoir existé parce qu'ils pense qu'ils ne seront pas oubliés. Et regrettés.
Et ils font des simagrées et se signent pour être acceptés dans la communion des fidèles.
Pauvre humanité inexpérimentée, mais si croyante.

Et puis, après Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima, l’expérience est toujours en "expérimentation" pour le grand Boum !
La vie ne nous autorise pas à revenir en arrière. L’expérience vécue ne sert de rien. Eh, merdum !

Eh, bien Julie, l’expérience me dit que pour bien aimer les autres, il faut bien s’aimer.
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LE PARADOXE DE LA DINDE. (tiré du paradoxe crétois).

Il faut croire. Croyons. Ne faisons pas la dinde de Noël et disons que ma foi en serait sortie renforcée si quelqu’un était revenu de la mort. 

Mais, les morts ne pensent à rien et se foutent des vivants inquiets. Et, pour bien comprendre la profondeur de ma pensée, imaginez la dinde à Noël. Mister President Obama lui promet la vie sauve, le paradis, quoi ! Si elle pouvait l’entendre et le comprendre, elle ne le croirait pas. Et pourtant, si elle savait lire les journaux, elle saurait, par expérience qu’elle est sauvée. Eh, oui !

Va conter fleurette puis promettre à la première dinde venue que tu l’inviteras au restaurant, oui, ce soir, puis au cinéma voir Gone with the wind, qu’ensuite tu la ramènerais chez toi, que tu la borderais en la mettant dans ton lit, que tu lui raconterais des fadaises, des mots d’amour et qu’après avoir bien brossé tes dents et lavé tes aisselles et ton rigolo, tu entrerais dans le lit, lumière tamisée, puis tu te la plumerais comme alouette, te la brosserais et te la farcirais d’importance.
Une soirée et une nuit paradisiaque, quoi…

Et après avoir délicatement  fait l’amour à la hussarde, tu lui dirais :
- Chérie, I love you ! Oh, darling.  Elle ne te croirait pas. Bon, tu serais Clinton, je ne dis pas, la dinde.
Moralité, la dinde d’Obama ressemble peu à la dinde de Clinton que je voulais plumer, la seule qui pourrait croire.

Une femme normale accepterait tes doléances parce que, quand même, elle est expérimentée. Et puis, et puis, tu as souffert pour l’amener au paradis, hier dans ton lit et tu aimerais bien te sacrifier à nouveau, ce soir aussi pour te la farcir. Et pourquoi croirait-elle à tes mots d’amour ? 
Parce, oui parce qu’elle aime croire aux mots tendres au rêve, et les promesses, et le cinéma, et les raccompagnements etc ?...

Que nenni, chère demoiselle. La dame te croirait parce qu’elle a de l’expérience en ces choses-là, contrairement à la dinde d’Obama.
On croit à l’amour quand on est expérimenté. C’est pourquoi on aime à changer souvent de femmes par et pour l’amour des femmes. Oyez, oyez, gentes dames et beaux messieurs, qu’on se le dise !

Et Freud a oublié de dire qu’être créateur c’est accepter de n’être qu’un expérimentateur perpétuel spécifique qui fait fi de toutes expériences, surtout de la sienne.

Veuillez, amis de toutes les Russies excuser encore ces divagations d’homme saoul. Et il est 20 heures ce dimanche 16 juin 2013, et pourtant, pourtant on n'a fêté que l'anniversaire d'Anne-Marie.  

D'accord, d'accord, j'ai bu un bon blanc et du Champagne.
Mais, de l’expérience, dites-moi, dites-moi encore et toujours, que faire ?
Dehors, sur ma terrasse il fait 28 degrés, le fleuve coule tranquille, en bas de chez-moi, mes voisines sont heureuses, et j'ai fait une promenade à Ganges.

Et je me dis qu’avec toute mon expérience, je ne sais toujours pas comment me vêtir en cette saison. Ras-le-bol de ces mois de vent, de froidure et de pluie. Et quand il fait soleil... Pire qu’à Neuville-lès-Dieppe.

Le Vigan-Sumène, de mon café des «Cévennes»,  le dimanche 16 juin 2013, an de Grâce 2013.

Et de Ganges, l'héraultaise, très belle ville médiévale ce dimanche. Vraiment belle, agréable. Si je n’aimais d’amour le Vigan et Sumène, c’est bien de Ganges que je vous entretiendrais car j’en aurais fait ma résidence principale. Bellissima. A voir. Quant aux gangeoises ? A piacere.

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